La Monnaie time

La Monnaie, Crépol, on ne cesse d’en parler dans les médias. L’ultra droite s’y défoule. Ces gens qui s’intéressent soudain à La Monnaie auraient peut-être dû se pencher il y a longtemps déjà sur ce quartier périphérique de la ville de Romans. ( Le dessin est de Plantu).

Pas de quartier !

Dans les années soixante Romans subit passablement la disparition de l’industrie de la chaussure jusque-là florissante. Beaucoup de gens en vivaient, travaillant dans les usines ou bien à domicile. La situation n’a fait que se dégrader. Reste le musée de la chaussure et quelques tentatives de reprises au fil du temps.

Le quartier de La Monnaie tenait sa place, à l’écart de la ville. Sa réputation n’était déjà pas brillante. Imaginez des immeubles très bas de gamme, concentrés, alignés. De la grand route on apercevait La Monnaie. Pour rejoindre l’autre rive de l’Isère on contournait le quartier. L’indépendance de l’Algérie date de 1962. On parquait à l’époque les immigrés recrutés pour reconstruire la France dans l’après-guerre. On traitait les harkis de la même façon.

Chosifier l’autre

Le racisme repose d’abord sur la chosification de l’autre. Il n’est pas comme nous, il sent mauvais, il fait du bruit. On pouvait zigouiller les Indiens d’Amérique tant qu’ils n’étaient pas convertis . Au deuxième concile de Mâcon, en 585, il paraît qu’on aurait débattu de l’existence de l’âme des femmes. Ce serait une légende. Grégoire de Tours écrit dans L’Histoire des Francs « De plus, on confondit lors de ce synode un évêque qui prétendait que la femme ne peut pas être appelée être humain (mulierem non posse dici hominem). Voilà bien une question sérieuse et digne d’être discutée dans un synode. Moi, j’aurais mis cet évêque à garder les porcs. Car si sa mère n’était pas un être humain, il était apparemment né d’une truie. » (Wikipedia).

Le raciste sur l’échelle

Au lieu de développer ses qualités personnelles et humaines, le raciste s’emploie à dénoncer quelqu’un qui lui serait inférieur. Il se rassure ainsi en se disant qu’il n’est pas tout en bas de l’échelle…qu’il se construit lui-même.