Collectionner des voitures

Collectionner des voitures

8 août 2024 Non Par Paul Rassat

Quelle drôle d’idée que de collectionner des voitures ! On comprend mieux cette passion en discutant avec Jean-Claude Garandeau, venu de Niort en bonne compagnie, passer une semaine à Massilly, en Saône-et-Loire.

Comment et pourquoi devient-on collectionneur de voitures ?

Arrivé à la retraite, on réfléchit à ce que j’avais à faire chez moi, à ce que je n’avais pas eu le temps de faire auparavant et puis un an plus tard, environ, est née l’idée de collectionner des tracteurs agricoles. J’aurais ainsi prolongé mon activité professionnelle. J’ai vite compris cependant que mes beaux tracteurs ne m’apporteraient pas grand-chose d’intéressant sur le plan de l’aventure humaine. Il y aurait manqué la dimension conviviale.

Je me suis donc orienté vers les voitures. J’ai acheté la première, une Dauphine, en pièces détachées, à quelqu’un qui n’avait pas eu le courage de la finir. Avec l’aide d’un copain mécanicien de métier, nous l’avons assemblée. J’apprends au fur et à mesure puisque je n’avais pas les compétences nécessaires au départ. Je n’ai toujours pas toutes les compétences et l’intérêt de collectionner est de continuer à apprendre.

Avec cette première voiture, j’ai adhéré à un club, racheté d’autres voitures, trois à la fois : une Traction, une Mona 4 de 1933 et une Opel Diplomat en morceaux. Une belle voiture avec boîte automatique, six cylindres, de 1973. Celle-ci, je l’ai revendue parce qu’il y avait trop de travail pour la remonter.

Puisque j’avais une Traction, on m’a conseillé d’adhérer à L’ATMP, l’Amicale Traction du Marais Poitevin. Très vite est né un petit groupe d’amis appartenant à l’ATMP et à l’autre association de Niort, le CAVADS. Nous nous retrouvons souvent, au point que depuis l’an dernier nous organisons des sorties entre amis, hors associations. Lors de la première , nous étions deux, pour aller en Allemagne.

Cette année c’est la deuxième,  qui nous conduit jusqu’ici, à Massilly en Bourgogne. Nous sommes venus à six voitures. Nous serons certainement plus nombreux les prochaines fois, mais il faut limiter le nombre de participants pour que l’organisation ne pèse pas trop et ne prenne pas le pas sur la convivialité.

Ces sorties permettent à nos épouses de partager notre passion grâce à la découverte de lieux, de régions. Elles sont orientées vers les musées, le patrimoine, l’Histoire, la gastronomie. Nos épouses partagent elles aussi leurs passions entre elles, comme nous partageons celle des voitures et ces sorties nous réunissent toutes et tous.

Pourquoi collectionner ? Il est agréable d’avoir plusieurs voitures, des anglaises, des françaises, de grosses voitures, des petites, toutes sortes de modèles. Et puis les clubs organisent des sorties spécifiques à certains modèles de voitures. On considère qu’on ne peut pas faire sortir des voitures de 1910 avec d’autres de 1970, pour toutes sortes de raisons. Parfois celles-ci relèvent d’une forme d’élitisme, ce qui est discutable. Mais il est normal que les générations différentes aient des centres d’intérêt différents. Certaines sorties rassemblent «  Les Belles Populaires » d’époques différentes ; elles permettent  de découvrir des gens que l’on ne côtoie pas habituellement.

Ici, en Bourgogne, nous étions certains d’être parfaitement accueillis par Anne-Marie et Alain et que le programme serait passionnant. Il ne s’arrête pas à la voiture. C’est même l’inverse : la voiture permet d’associer le patrimoine, la culture et les relations humaines.