Les Refuges Contraires

Les Refuges Contraires

11 mars 2025 0 Par Paul Rassat

Exposition Les Refuges Contraires Galerie C  Paris 15 / 29 mars 2025

« À l’orée de cette exposition se trouve une réflexion sur les lieux que nous habitons, leurs ambivalences et leurs interférences. Confrontant les espaces naturels et les villes, interrogeant ce qui fait un refuge ou ce qui provoque l’hostilité, les œuvres exposées jouent de la représentation des environnements qui nous entourent, des corps qui les occupent, de la faune qui les habite ou des objets qui les peuplent. »

Refuge

« Tel était le nom que les bergers donnaient, dans les montagnes des Alpes, au-dessus du lac de Genève, à une petite cabane de pierre qui permettait au corps de se soustraire à la férocité des loups, au froid intense, à la vision des soldats de toute nation et au poids de la neige.…

Être libre c’est aussi être en exil. La dépendance est de souche comme l’appartenance est prénatale. Nous sommes originairement des êtres contenus. Il faut trouver un modus vivendi entre appartenance et égarement. Il faut trouver une « maison » entre nationalisme et errance.

   Un petit angle.

   Au cœur de la fuga au cours de laquelle nous expirons en parlant, nous mourons, c’est le re-fugium.

    Quelque chose s’abrite de la perte… »

                          Pascal Quignard  Mourir de penser   Refugium

Refuge n’est pas enfermement

Arriver au refuge, c’est donc se mettre à l’abri des dangers, des intempéries mais aussi retrouver ce moment où parole et pensée sont possibles. Un refuge en soi, entre soi et les autres.

Un clin d’œil

Ces refuges contraires sont constitués d’œuvres de Damien Cadio, Till Rabus, Léopold Rabus, Solène Rigou et Gongmo Zhou.

Till Rabus ? La Fondation Salomon l’exposait en 2018.  Nous l’avions apprécié. À voir les toiles qu’il montre à la Galerie C, nous retrouvons l’humour suisse et le gland du film L’âge de glace. Et avec Léopold, le coucou en prend un coup ! Le hautbois, lui, devient champignon et les tiques n’ont aucune morale.

Quand l’hyperréalisme sert l’humour, nous sommes ravis.