Premier avril réchauffé
6 avril 2025À Annecy, le premier avril se célèbre avec un peu de recul. C’est ce que l’on appelle le quart d’heure savoyard. Le quatre avril, quatre avions de la sécurité civile effectuaient un exercice sur le lac. Il s’agit de Canadairs. Alors on glose. Certains y voient un mouvement de soutien au Canada convoité par Donald. D’autres annoncent une mesure de sécurité par anticipation. Au cas où la prochain Fête du Lac mettrait le feu, on teste préventivement les Canadairs et leur efficacité contre l’embrasement du bouquet final.
Le train du poisson
Puisque de premier avril il est question, relevons le message d’une élue sur les réseaux. Annecy avec Antoine Armand. Celui-ci ayant lancé sa réflexion pour les prochaines municipales, l’élue qui préside au Grand Annecy prend le train en marche. Le contrôleur attribuera-t-il une place assise à cette spécialiste de la réflexion collective ? Poisson d’avril ? Pas mal de brochets, féras et autres animaux marins qui fréquentent le vivier annécien depuis si longtemps vont tenter, eux aussi, de récupérer un siège dans le wagon électoral. Et c’est bien normal, ils ont déjà tellement donné !
L’égocentrisme du poisson qui tourne en rond
Je soutiens la candidature d’Antoine Armand à condition que les communes riveraines du lac, et même au-delà, soient associées à la réflexion. Annecy ne s’arrête pas aux panneaux qui en délimitent le périmètre. Sans le lac, sans les montagnes qui la font vivre, la ville ne serait rien. Talpa dénonce depuis des années l’égocentrisme d’Annecy qui, dans le même temps, déborde sur sa périphérie faute de régler convenablement ses problèmes de tous ordres.
Parmi les problèmes de tous ordres, l’événementialisation galopante. La candidature de la ville au label de capitale française de la culture y avait participé. Candidature portée par le précédent directeur de Bonlieu Scène Nationale qui avait eu, en 26 ans, le temps de mettre tous les élus à sa botte. Un petit sursaut en matière de culture ? Il est vrai qu’il est plus tentant de faire jeune quand on méconnaît le passé. Celui-ci ne doit pas être un poids mais une rampe de lancement qui permette d’associer harmonieusement les « anciens » et les « nouveaux ».
Nous ?
Déjà cité dans Talpa, le rapport de deux universitaires mandatés par la ville d’Annecy avant la fusion de 2017. Ils pointèrent lors de la restitution de leur travail aux élus le fait que le « nous » n’existe pas à Annecy, et que pour les Annéciens le monde s’arrête aux rives du lac. Depuis, le périmètre a rétréci.

Déjà mentionné dans Talpa un problème de poids (et de volume). La piste cyclable qui s’échappe d’Annecy comptait jusqu’à 1, 5 million de passages par an. Gageons que, devenue voie verte, elle en accueillera davantage. Comme aucun WC n’est prévu au départ de Sevrier, Talpa propose une solution naturelle et écologique, simple à mettre en œuvre : voir la photo ci-dessus.