Droit chemin
15 mai 2025Le droit chemin est le chemin le plus court d’une droite à l’autre. Depuis sa nomination au ministère de l’Intérieur, Bruno Retailleau ne parle que de rétablir l’ordre. Chaque nouveau ministre de l’Intérieur veut rétablir l’ordre. À croire que son prédécesseur s’est tourné les pouces. Ou que la définition de l’ordre varie. Laurent Wauquiez, rival de Bruno Retailleau à la tête des Républicains parle de restaurer l’ordre et de revaloriser le travail.
L’ordre
Empr. au lat. class. ordo «rang, rangée; classe de citoyens, succession; distribution régulière». On peut faire dire un peu n’importe quoi au mot ordre. Et à revenir aux trois ordres qu’étaient le tiers état, le clergé et la noblesse, on voit quel foutoir c’était. L’ordre est souvent plaqué, artificiel, imposé. Il défend les intérêts de certains. Tout ordre est discutable. Puisque de vocabulaire il est question, pourquoi ne pas revenir sur « la revalorisation du travail » souhaitée par Laurent Wauquiez. S’agit-il de refaire (une fois de plus, ô incantation !) du travail une valeur ou bien de le rétribuer correctement ? Peut-être que plus de travail, mieux payé permettrait de résoudre, au moins en partie, les problèmes d’ordre, sans avoir recours aux forces de maintien de celui-ci.
L’orthographe
Il est un autre ordre que le social, c’est celui de l’écriture : l’orthographe. En ce domaine l’Élysée et le ministère de la culture ne sont pas irréprochables. Il paraît que le niveau scolaire baisse. Le niveau politique et le niveau scolaire ne baisseraient-ils pas ensemble ? Les fleurons de la France éternelle auraient-ils quelques pétales flétris en matière d’écriture ? Emmanuel Macron et Rachida Dati ne corrigent-ils pas les textes que publient leurs services ? Le rôle de Madame Dati à la culture serait-il de composition ?
Amusez-vous à lire ces captures d’écrans.


Vous y décèlerez quelques approximations orthographiques qui frisent le désordre. À défaut de rétablir l’ordre, pourquoi ne pas respecter l’orthographe ?