Hippisme élyséen

Hippisme élyséen

8 novembre 2025 0 Par Paul Rassat

En préambule, en déclaration liminaire ( voir l’affaire Benalla) il faut préciser que le hippisme n’a rien à voir avec les hippies. Il est question ici d’hippisme élyséen. Le Grand Prix de l’Élysée s’est longtemps couru tous les 7 ans. Il a lieu tous les 5 ans depuis la malheureuse participation de Lionel Jospin, qui fit un flop par excès de confiance. Il ne s’était pas assez méfié d’un jockey de qui il avait moqué l’âge et d’un autre sur le retour.

Sélection

La course à l’Élysée a donc lieu tous les 5 ans. Mais elle est précédée de nombreuses épreuves qualificatives. Lors de celles-ci, tous les coups sont permis. Bas, en vache, tordus…C’est ainsi qu’on a vu Anne Hidalgo subir un véritable naufrage dont elle a gardé le maillot de bain qu’elle portait pour la circonstance. Celui-ci lui a permis par la suite d’inaugurer la baignade dans la Seine. En politique, rien ne se perd, tout se transforme ; même les essais non transformés. D’autres ont échoué à cause d’un coup de main trop visible. François Fillon a été victime de sa casaque.

La fougue

Dans les courses politiques, il ne faut avoir peur de rien. Ce qui pourrait passer pour de la trahison aux yeux de certains est de l’ambition dans les épreuves politiques. On se souvient de Sarkozy prenant la place de Pasqua à Neuilly, par exemple. C’est un peu la même chose qui se joue en ce moment. Verra-t-on dans l’écurie du RN un grand remplacement interne ? Si Marine, casaque bleu délavé, se trouvait empêchée, Jordan, casaque tout feu tout flamme, serait prêt à la remplacer. En la bousculant un peu si nécessaire. Le principal atout de Jordan ? Sa jeunesse qui plaît aux jeunes inexpérimentés.

Tactique

Il reste deux ans et demi avant le Grand Prix de l’Élysée. C’est beaucoup et peu. On piétine pas mal pendant les épreuves de sélection. On s’observe, on tente de déstabiliser les rivaux. Les crocs en jambe sont fréquents. Les tactiques s’élaborent : course commune ? Avec qui ? Qui partagera la victoire ?

Faites vos jeux!

 La cote d’Édouard Philipe a dévissé. Sa casaque bleu horizon se fond maintenant dans le décor. Mélenchon n’arrête pas de proclamer : «  La course, c’est moi ! » Vite dit, camarade. La casaque du PS est un peu délavée, elle aussi.  Le PC, malgré l’acronyme, n’est plus du tout un poste de commandement. Dati vise Paris. Dupont-Aignan ( que d’aucuns surnomment Gnan-gnan) est souverainiste. Il s’inscrit à la course depuis des lustres mais penche pour un gagnant à vie… ce qui supprimerait la course. Du fond de son box, Sarkozy, casaque terne, observe tout ça avec philosophie. L’entraîneur Darmanin lui a rendu visite pour lui remonter le moral. Emmanuel Macron (même initiales que En Marche) ne fera pas partie de la compétition. Il l’a déjà remportée deux fois de suite. Le choix de son éleveuse entraîneuse avait d’abord fait jaser. Et puis… Il y a d’autres prétendants et le temps va faire son œuvre. Certains disparaîtront, d’autres prendront de l’assurance. Les paris sont ouverts.