Tricher

Le verbe tricher et le nom truc partagent la même origine. Tricher, c’est utiliser des trucs pour gagner. Le plus souvent, ce sont les pauvres qui doivent tricher pour survivre. On les condamnait lourdement pour un bout de pain volé, pour un chapardage. Chaparder, c’était mettre en douce sous la chape, la cape, ou le manteau. Les pauvres devaient cependant d’être honnêtes aux yeux des bourgeois et des dirigeants. Pauvre, d’accord, mais faudrait voir à ne pas abuser de ce statut !

Tricher, truquer, ruser

Dans le domaine de l’art, la tricherie est bien représentée. Chez le Caravage, Georges de La tour, Daumier. D’abord dénoncée, puis sujet d’amusement, elle devient sujet de réflexion chez Magritte. Puis démarche assumée chez Picasso ou Dali qui déforment le réel habituel.  Warhol entame une nouvelle étape : reproduire, est-ce tricher ? Thierry Ardisson jouait de cette polysémie avec son «  Sucer, c’est tromper ? » Il poursuivait la réflexion de Magritte et  » Ceci n’est pas une pipe. »

Trump

Le terrain était prêt. Ne restait plus qu’à attendre l’éclosion d’un Trump en politique. Il y avait bien eu quelques précédents, par exemple avec la dénonciation d’armes de destruction massive présentes sur le sol irakien. Mais c’est avec Trump que la triche et le mensonge s’étalent au grand jour, deviennent une vérité alternative. L’art de gouverner par le mensonge. D’affirmer n’importe quoi avec la plus grande assurance. De prendre les femmes par la chatte et la vérité par la queue.

Des p’tits trous…

Le Canard Enchainé nous apprend que Donald Trump triche même lorsqu’il joue au golf. Il n’en aurait pas besoin car il serait un bon joueur, paraît-il, mais il triche. En jouant sur ses propres parcours, car il ne joue pas ailleurs. Par habitude, par besoin compulsif. Il lui faut mettre la baballe dans le trou avant les autres ! Il avait tenté de jouer l’influence pour le prix Nobel de la Paix. Mais il en est réduit à boucher des trous.