Le poilu

Le poilu

3 décembre 2025 0 Par Paul Rassat

Le poilu a été le soldat de la Première Guerre mondiale. L’expression «  poilu » marquait le courage car il fallait du poil au ventre pour se battre. Certaine aurait parlé de bravitude, d’autres de couillitude. Il est amusant de noter que le poilu désigne aussi, en argot, la toison pubienne féminine voire le sexe lui-même.

On sait le vocabulaire de la nourriture lié à celui de la sexualité, mais mêler sexe et guerre ! Le poilu, le velu, le barbu désignent aussi cette partie de l’anatomie féminine. Ce rapprochement entre le sexe et la guerre peut mettre certains de bon poil, ou bien horripiler d’autres. Horripiler, c’est littéralement faire se dresser les poils.

Le poilu, toute une affaire

Un document circule à propos de « l’affaire Epstein ». Est-il vrai ? Faux ? Un texte mêlant échanges entre Epstein et Trump, accompagné de l’esquisse d’un corps féminin qui aurait en place de barbu ou de poilu la signature de Trump. Un truc de potaches s’il n’y avait pas en-dessous des affaires oiseuses et condamnables.

Nous ne nous prononçons pas sur l’authenticité du document. Trump à lui seul hérisse déjà le poil de beaucoup de monde. Si le document était authentique, nous comprendrions mieux pourquoi le président des USA aime tant être pris dans le sens du poil. Ce bon La Fontaine avait déjà tout compris avec Le renard et le corbeau, pris lui dans le sens des plumes.

Talpa vous propose donc un jeu. Amusez-vous à reconnaître les moustaches qui accompagnent ce texte. Imaginez-les à la place de la signature présidentielle.

(Légèrement floues, les images devraient rendre l’exercice plus difficile).

Pilosité et jouissance

Lacan explique l’emprise d’Hitler sur le peuple allemand par « le tout petit-plus-de-jouir d’Hitler, qui n’allait peut-être pas plus loin que sa moustache ». Dans Un captif amoureux, Genet écrit : « La première, quotidienne, l’inexorable obligation de Hitler, c’était de conserver pour le réveil sa ressemblance physique, le balai de moustache taillée, presque horizontale, chaque brin semblant sortir des narines…. »

Ainsi donc, on pourra convenir que dans bien des cas cette caractéristique pileuse représenta le pouvoir absolu. L’épilation permettrait-elle d’échapper au pouvoir masculin ? Pas sûr.