Prison
27 décembre 2025Prison, du latin prensionem, de prensio, contraction de « action d’appréhender au corps» prendre. Ainsi, mettre en prison consiste à prendre le corps de quelqu’un. Pas l’esprit puisque celui de Nicolas Sarkozy a conçu un livre en vingt jours d’incarcération.
Dépassons la polémique
N’entrons pas dans le débat concernant la culpabilité ou l’innocence de l’ancien président. La polémique continue d’opposer très vivement différents clans. Au-delà de ces manifestations plutôt stériles demandons-nous si cette incarcération ne peut pas être salvatrice. Nicolas Sarkozy caracole de dédicace en dédicace, se flatte paraît-il de son succès de librairie. Pourquoi pas ? Il renforce son ego ainsi que le soutien de ses partisans. Celui-ci est un apport externe à l’image de l’homme politique.
Avertissement salutaire ?
Mais un procès en appel se profile. Peut-être notre ancien président n’avait-il pas mesuré la gravité des faits qui lui sont reprochés. Ses défenseurs et lui-même auraient-ils écartés l’éventualité d’une condamnation à de la prison ? Ces vingt jours ont sans doute constitué un avertissement salutaire. Les avocats et Nicolas Sarkozy lui-même ont pu réaliser toute l’ampleur et la gravité des faits constituant le dossier. Ils y travaillent certainement encore plus sérieusement qu’ils l’avaient initialement envisagé. Si c’est le cas, tant mieux.
Le corps et l’esprit
Au-delà de la responsabilité et de la culpabilité d’un individu dans cette affaire, il y va de l’image de tout un pays. Certains seraient ravis de voir Nicolas Sarkozy définitivement condamné à de la prison. D’autres en seraient indignés et crieraient à l’acharnement juridique. L’idéal ne serait-il pas que l’ancien président et son équipe de défenseurs se donnent les moyens de convaincre absolument de l’innocence de l’accusé ? Ces vingt jours de prison, s’ils ont constitué un déclic salutaire, auront été bienvenus. Ils éviteraient un désastre plus grand encore pour l’accusé et pour l’image de toute la France. Si Nicolas Sarkozy ne veut pas être « appréhendé au corps » il doit convaincre les esprits.
