Dati à la culture

Dati à la culture

28 juillet 2025 0 Par Paul Rassat

Une pétition circule qui demande la démission de Rachida Dati, ministre de la culture depuis janvier 2024. Rachida Dati à la culture, est-ce un contre sens, un non sens, un oxymore, une évidence, un paravent ? Il semblerait que nommer Rachida Dati à la culture montre le peu de cas que l’on fait de celle-ci. Quelles dispositions avait l’ancienne ministre des sceaux en matière de culture sinon la culture de soi-même ? A-t-elle marqué la France par un discours dont les envolées auraient permis de défendre une noble cause ? Aux réactions à sa nomination à la culture, notre ministre à répliqué «  mépris de classe. » L’expression est tellement pertinente ! RD, dans ses propos volontiers belliqueux et grossiers fait elle-même preuve d’un mépris pour la classe de certains de ses interlocuteurs et du peuple dont elle est issue. ( Dessin montrant Talpachida).

De la culture à l’agriculture

Peut-être aurait-il mieux valu la nommer à l’agriculture ? Une confusion dans la liste des nominations a vraisemblablement eu lieu. Si Madame Dati fait référence a ses racines, dont elle peut légitimement être fière,  n’aurait-elle pas fait merveille dans un ministère de l’agriculture qui voit de plus en plus réapparaître les racines oubliées sur les étals des producteurs? Certains se souviennent du lapsus commis par Rachida Dati à la télévision, confondant inflation et fellation. À parcourir les réseaux sociaux aujourd’hui, on relève à son sujet « insultes, menaces…. » Et puis cette citation de Françoise Giroud : « La femme serait vraiment l’égale de l’homme le jour où, à un poste important, on désignerait une femme incompétente. » Incompétente et pétant les plombs facilement.

Nager et surnager sans couler

Alors quoi ? Pourquoi cette nomination à la culture ? Celle-ci traduit en tout cas le peu de considération que le président de la République et trois gouvernements successifs montrent pour la culture. Rachida Dati aurait été choisie comme fer de lance de la résistance au RN. Aux outrances de celui-ci auraient répondu celles de la ministre de la culture. Mais Rachida ne pense qu’à ses intérêts, à la mairie de Paris. Elle tente de continuer à flotter sans sombrer malgré casseroles bien attachées et procès en vue. Ce qui est d’ailleurs un excellent exercice pour celle qui se voit en maire de la capitale : «  Fluctuat nec mergitur » dans les affaires et dans la Seine.

Porter le pet

Notre Rachida Dati aurait-elle confondu la culture et la mode, l’être et le paraître, différents usages de la langue ? Jusqu’à confondre l’invective et l’éloquence ? En tout cas, si elle prône la culture dans les campings, elle est bien décidée à camper au ministère de la culture et ensuite à la mairie de Paris.

Puisque Madame Dati est coutumière des écarts et des confusions de langage, revenons au mot pétition dont l’origine est peto, « demander » en latin. À ne pas confondre avec pedo, « péter ». Espérons que la situation ne lui pètera pas à la figure.