« En même temps »

« En même temps »

15 août 2024 Non Par Paul Rassat

«  En même temps » traduit la simultanéité de deux ou plusieurs actions. Ce « en même temps » devait aussi marquer le début d’une nouvelle ère où l’on ferait de la politique autrement. Pourquoi «  en même temps » et pas « à la fois » ? Parce que toute bonne histoire commence par « Il était une fois », en non par « Il était deux fois ».  Et aussi parce qu’on  ne peut pas être à la fois au four et au moulin, parce qu’il ne faut pas courir deux lièvres à la fois. Dans tous les jeux on peut avoir plusieurs coups d’avance en tête mais il est impossible d’en jouer deux à la fois.

Transfuges

Il semblerait que Jupiter, notre maître du temps ait sombré dans l’étang car il a confondu «  en même temps » et «  à la fois ». Tout comme nombre de transfuges de gauche ou de droite ayant rejoint «  En marche » dans un mouvement qu’il auraient aimé faire passer pour de l’écologie politique alors que ce déplacement répondait plutôt à des intérêts personnels. Il est d’ailleurs intéressant de noter la différence de sens entre « traître » et « transfuge ». Le second peut être un traître mais aussi bien une personne qui change de milieu ou de pays. Les migrants sont des transfuges comme Éric Ciotti, Marion Maréchal ou Gabriel Attal.

Éricbessonner

Éric Besson quitta le Parti Socialiste pour rejoindre Nicolas Sarkozy en 2007. Était-il un traître, un transfuge ? Défendait-il de généreuses convictions politiques qu’il pensait mieux défendues par Nicolas Sarkozy ? Agissait-il pas opportunisme ou par conviction ? Wikipédia nous rappelle , « il est élu secrétaire général adjoint de l’UMP en 2009. Ministre de l’Immigration, de l’Intégration, de l’Identité nationale et du Développement solidaire du gouvernement François Fillon II de janvier 2009 à novembre 2010. » En somme, un transfuge chargé du sort d’autres transfuges. François Morel, dans une chronique, avait inventé le verbe  » Éricbessonner ».

Bessonner

Tout ceci n’est au fond que contradictions de transfuges et cohérence linguistique. Le verbe bessonner existe. Il signifie «  mettre au monde des jumeaux. »

Brégançonner

Il semblerait que nous soyons en train de créer le verbe brégançonner qui veut dire : phosphorer dur, si possible à l’écart de l’agitation du monde et des circences pour donner du panem à la politique et réparer ainsi les errements d’un «  en même temps » qui n’aurait été que de surface. La carte n’est pas le territoire. Une carte masquant une autre carte est encore moins un véritable territoire.