Escarpolette, balançoire et trou

Escarpolette, balançoire et trou

4 mai 2025 0 Par Paul Rassat

Comment est-on passé de l’escarpolette à la balançoire ? Sans doute dans le mouvement de la langue. Il est impossible de citer le mot escarpolette sans penser au tableau de Fragonard. Froufrous, habits soyeux comme le cadre de verdure, angelots…Tout n’est que mouvement autour d’un axe qui relie subtilement le regard du jeune homme, son bras, le tricorne aux dessous de la jeune femme emportée par l’élan et le plaisir.

Yo-yo

L’interprétation que Topor propose de cette scène la dépouille de tout lyrisme. Le style allusif, romantique fait place à la dure réalité du monde contemporain. C’est au point qu’on pourrait mettre en relation l’œuvre de Topor avec les propos et le comportement d’un Donald Trump. Les taxes de douane montent ou redescendent au gré de l’humeur du président. Et celui-ci d’affirmer que « les pays appellent  pour me lécher le cul. » Les bourses font le yo-yo pendant ce temps.

Pour se détendre de ce mouvement enivrant, il arrive que le président des USA joue au golf. C’est une façon comme une autre de chercher à mettre la balle dans le trou. Une sorte de sublimation du désir.

Chaussure à son pied

Fragonard illustre parfaitement l’expression « trouver chaussure à son pied ». La mule de la jeune femme s’envole. Sur quoi va-t-elle atterrir? On pensera aussi à la chaussure de vair de Cendrillon. Ou bien au film Et la tendrese? Bordel dans lequel Jean-Luc Bideau joue un jouisseur qui, empêché de satisfaire son plaisir dit un truc de ce genre :  » Tiens, je me taperais bien…un petit yaourt. » ( à défaut de…)