Famine
25 août 2025Famine : « Manque quasi total des différentes denrées alimentaires, par lequel l’ensemble d’une population (d’une ville, d’une province, d’un pays) souffre de la faim…Prendre une place, une ville par (la) famine. La forcer à se rendre en lui coupant les vivres…Crier famine. Se plaindre fortement de la faim. »
Nourriture et situation
Roland Barthes écrit : « …la nourriture est incorporée à une liste toujours plus longue de situations particulières…L’aliment a aussi à charge de signifier la situation où l’on en use : il a une valeur à la fois nutritive et protocolaire, et sa valeur prend de plus en plus le pas sur sa valeur nutritive, dès que les besoins sont satisfaits…la nourriture tend sans cesse à se transformer en situation. »
Le déjeuner d’affaires marque une maîtrise sur le temps. Le « snack » ( restauration rapide aujourd’hui) s’inscrit dans une modernité où chaque instant compte. Il faut être occupé, le montrer et le vivre. Le café est un instant de repos. « La nourriture est un système organique, incorporé organiquement à un type défini de civilisation. »
Gaza
On peut se demander à quel type de civilisation correspond l’organisation systématique de la famine imposée à une population donnée. Quatre organismes des Nations Unies reconnaissent depuis le 22 août la situation de famine à Gaza. « Ce mot désigne un état de pénurie alimentaire grave, dans lequel toute ou une grande partie de la population se trouve durablement privée de nourriture, entraînant la mort. Son constat suppose le franchissement de trois seuils critiques : privation alimentaire extrême, malnutrition aiguë et mortalité. » écrit Le Monde.
La faim comme arme
La faim réduit l’homme à son animalité. Organiser systématiquement la faim réduit aussi le responsable de ce crime à l’animalité.
L’Ubu de Washington envisageait de transformer la bande de Gaza en Riviera débarrassée de ses actuels habitants. La faim veut les moyens ?