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Inclusivité politique

2 septembre 2024 0 Par Paul Rassat

L’inclusivité n’est pas l’inclusion. Elle ne se décrète pas non plus. Il faut y plonger tout entier, sans restriction. Surtout en matière d’inclusivité politique.

Inclusion en mathématiques

En mathématiques, l’inclusion est une relation d’ordre entre ensembles. On dit qu’un ensemble A est inclus dans un ensemble B si tous les éléments de A sont aussi éléments de B. On dit dans ce cas que A est un sous-ensemble ou une partie de B, ou encore que B est sur-ensemble de A.

Cette relation n’est pas symétrique a priori, car il peut y avoir des éléments du deuxième ensemble qui n’appartiennent pas au premier. Plus précisément, il y a inclusion dans les deux sens entre deux ensembles si et seulement si ces deux ensembles sont égaux. ( Wikipédia)

Inclure

Le verbe inclure vient du latin inclusus, part. passé de includere « enfermer ». On en conclut que l’inclusion n’est pas l’inclusivité et vice versa. Car la question serait « Comment inclure sans enfermer et en laissant libre ? » Notre préoccupation « sociétale » est effectivement d’accepter la diversité que coexistent harmonieusement les personnes qui la composent. Un peu comme on envisage la biodiversité. Il s’agit au fond de faire d’un dogme une réalité. Comment Trois peut-il faire Un en religion ? Et tous une société alors que chacun resterait soi ?

Redondance pléonastique

Alors on répète. On répète à n’en plus finir en pensant faire entrer ainsi la réalité dans les mots. On « fait société », on crée du « vivre ensemble ». Il faut le dire et le redire afin que l’effet auto prédictif opère. La diversité refuse cependant, à l’occasion, de rentrer dans une boîte unique. Elle déborde, accompagnée de quelques effets linguistiques un peu lourds. Comme ces deux jeunes femmes passant à la télévision pour dire qu’elles voyagent dans de nombreuses villes différentes. Ou bien cette journaliste radio parlant de quarante villes différentes. Quarante villes identiques serait plus surprenant. Notre monde explique, explicite et rallonge le propos comme le faisaient les feuilletonistes du 19 ^ème siècle payés au nombre de mots ou de lignes. Notre monde devient un tuto, un tuteur sans lequel nous ne saurions pousser.

Et l’inclusivité politique ?

Nous vivons une bien étrange période ! Les Jeux Olympiques sont inclusifs. L’inclusivité submerge tout le propos social. Mais qu’en est-il de l’inclusivité politique ? On hésite entre la cohabitation, le pacte, l’attelage, le couple, le double et la duplicité. Nos zélus ne donnent pas le bon exemple et une schizophrénie galopante gagne le pays.