La vache électrique sauvera-t-elle la planète ?

La vache électrique sauvera-t-elle la planète ?

14 août 2021 Non Par Paul Rassat

La vache, une usine à gaz

On le savait depuis longtemps, les vaches émettent beaucoup de méthane sous la forme de pets et de rots. D’après un numéro de Science et Avenir de 2013, « les vaches françaises émettent autant de gaz en un an que 15 millions de voitures. »  Ces émissions de méthane participent malheureusement au réchauffement de la planète. Le Parisien confirme en 2016 « Les émissions de ce gaz, 28 fois plus nocif pour le climat que le CO2, ont flambé ces 10 dernières années. » Celles et ceux qui ont visité le marais poitevin en barque ont pu voir leur guide enflammer le méthane pris dans la vase des canaux. Le méthane d’origine bovine déborde malheureusement toute utilisation touristique par sa quantité. Et le danger serait grand de mettre le feu au méthane dès la sortie de l’animal par les voies naturelles.

Une solution, la vache électrique

S’inspirant de la voiture électrique moins polluante que la voiture traditionnelle, les scientifiques travaillent à la mise au point de la vache électrique. L’élevage en batterie n’a pas donné les résultats escomptés. La solution serait une vache équipée d’un appareil digestif artificiel. On s’inspire en la matière des œuvres de l’artiste Wim Delvoye, plus particulièrement de Cloaca capable de reproduire le processus digestif. Il serait envisageable de maîtriser celui-ci afin qu’il n’émette aucun déchet pour une consommation électrique négligeable. En attendant, des hublots de 15 centimètres de diamètre équipent certaines vaches afin d’en étudier la digestion. Les plus perfectionnés affichent le portrait de Thomas Pesquet.

© agoravox.fr

La vache propre

Le Cloaca de Wim Delvoye deviendrait une vache électrique anti Cloaca puisque sans bouse aucune. Équipée d’un circuit réfrigérant approprié, la vache du futur participera même au rafraîchissement de la planète. Dès la traite, son lait sera à température de conservation idéale. De grands constructeurs cherchent à utiliser dans le secteur bovin la technologie développée pour les automobiles. Les véritables enjeux de « l’affaire Carlos Ghosn » ne relèveraient pas de dépenses somptuaires mais toucheraient à des secrets industriels. Les éleveurs de bœufs de Kobé y seraient vivement intéressés.

Changement de paradigme bovin

À l’image de ce qui se passe dans les pays bouddhistes, on pense voir un jour des vaches déambuler en toute liberté dans les rues des villes. Elles y rafraîchiront l’atmosphère. Équipées d’un terminal adéquat, elles délivreront aux consommateurs une dose de lait frais pour un prix modique. Traite instantanée, encaissement automatisé feront partie du processus qui propulsera la vache électrique dans cet univers de modernité que refusent les Gaulois traditionnels. Les vaches ne se contenteront plus de regarder passer les trains et on les verra d’un autre œil. Et afin de développer et d’améliorer les circuits courts, on envisage de garder le hublot posé sur les vaches afin d’y verser les surplus laitiers.

© dico-du-lait.fr

Annecy

En attendant, les vaches qui déambulaient autrefois librement sur le Pâquier sont interdites de stationnement en centre ville pour des raisons écologiques. Les débats qui ont mené à cette décision furent vifs. Les partisans du tiroir caisse (très actifs depuis peu) y voyaient une source de revenus. Les informaticiens hors sol ayant lu que la vache est munie d’un réticulum appelé aussi « réseau » pensaient la connecter. Les écologistes se sont dit que les automobilistes tenaient déjà suffisamment lieu de vaches à lait. À suivre !