L’écologie à Annecy
27 octobre 2024Les prochaines élections municipales se profilent déjà, alors que l’on remet en place le marché de noël. Ses chalets bas de gamme se pressent un peu partout, jouant à touche-touche comme une explosion de champignons dans les forêts à l’automne. C’est drôle , les Verts prônent, et pourquoi pas, l’apaisement, les mobilités douces. Pour y parvenir, on dissuade les automobiles, pourquoi pas, de polluer le cœur de la cité. Dans le même temps on y crée une sursaturation événementielle en contradiction avec la philosophie annoncée. Vive l’écologie à Annecy.
L’esthétique est à la peine ! Signalétique envahissante sous toutes les formes : plots, panneaux, peinture. Déco bas de gamme peinte ici ou là. L’écologie devrait être esthétique, voire artistique.
Se positionner
Et comme les élections municipales se profilent, on se « positionne ». Ira, ira pas ? Pour les uns, ce serait prolonger la mise en place d’un projet que je te dis pas comme il est utile et bien mené. Pour les autres, dont certains des uns font partie, il faudrait reconquérir un pouvoir qu’on a laissé filer parce qu’on avait la tête ailleurs. D’autres encore, mais qui sont dans le même bain, auraient besoin de tenir assez longtemps pour parvenir à la retraite dans des conditions dignes de leur train de vie. Chacun-e trouve les motifs de se dévouer corps et âme au développement harmonieux de la ville, à la mise en valeur de ses valeurs, de son patrimoine culturel et naturel ( si tant est que les deux ne se confondent pas).
S’émanciper enfin
Alors, pourquoi ne pas faire preuve d’une réelle ambition qui reposerait sur une véritable vision ? Actuellement, nos élus évoluent comme les moyens de déplacement sur le lac. Les pédaleurs vont à pédalo. Les sportifs font de la planche à voile, du ski nautique, de l’aviron . Les sportifs calmés se livrent au paddle. Les puristes s’adonnent à la natation. Le gros des troupes, les suiveurs qui guettent les miettes, voyagent en bateau, bercés par le commentaire touristique enregistré.
Voyons grand
Pourquoi ne pas échapper à ce conditionnement médiocre ? Voyons grand, voyons large ! Puisque le réchauffement climatique finira par assécher le lac un beau jour, pourquoi ne pas anticiper intelligemment ? Asséchons nous-mêmes le lac. L’espace gagné pourra être aménagé sur différentes strates. Tout en bas, un immense parking. Un centre touristique sera inévitable, afin de maintenir l’attractivité de la ville. Un centre culturel ne déparerait pas. Et au niveau zéro, un espace paysagé, un immense parc pour que la nature reprenne ses droits et déborde de cette actuelle voie verte qui ressemblerait plutôt à un string tendu entre deux montagnes.
Voyons profond
Un autre projet ambitieux serait envisageable. Annecy ferait appel à Jacques Rougerie pour déplacer la ville sous le lac. Une ville sous-marine avec aquarium, centre de loisirs sous-marins ! Une première mondiale qui ferait d’Annecy bien autre chose que la modeste « Venise des Alpes ». Il suffirait de veiller à l’approvisionnement du lac en eau et le résultat serait particulièrement écolo puisque l’eau est un températeur thermique qui se réchauffe et refroidit moins vite que l’air, une climatisation naturelle.
La dernière ( ?) solution consisterait à assécher une partie du lac et à bâtir une ville sous-marine sous l’autre partie.
Quelques vues désuètes de la ville et du lac
Voyons écologiquement démocratique
Un vote auprès des Annéciens pour déterminer lequel de ces projets devrait être réalisé aurait tout de même plus de sens que les petits sondages réalisés pour savoir si les citadins veulent plus d’événements, moins d’événements. Ce type de procédé pseudo démocratique qui ressemble à la manière de traiter un enfant : — Tu préfères manger ta soupe tout de suite ou plus tard ? Parce que ta soupe, tu vas la manger.