Liberté ?

La liberté? C’ est d’abord le droit d’appartenir à un peuple. C’est ce qui distinguait , dans l’antiquité, les hommes libres des esclaves. Le droit s’accompagne de devoirs envers le peuple auquel on décide d’appartenir. C’est ce qui définit réciproquement le citoyen et le peuple. Dans son Encyclopédie de la stupidité Matthis van Boxels explique que les Amsteldamois demandent aux nouveaux arrivants de se plier à l’identité de la ville d’Amsterdam. Et ce serait en réalité les nouveaux arrivants qui permettraient de définir cette identité. C’est, par exemple, en définissant les droits des animaux que l’on pense ceux des hommes. L’intelligence dite artificielle permet de mieux cerner l’intelligence humaine. L’absence de liberté permet de définir celle-ci.

Trop c’est trop

Le trop de liberté va finir par jouer le même rôle. Pas mal de citations flirtent avec cette notion : «  Quand les bornes sont dépassées, il n’y a plus de limites. » Ou bien, à la manière de Pierre Dac : «  Il est permis de dépasser les bornes, à condition toutefois de rester dans les limites. »

Le sens des mots

Nous souffrons de ne pas connaître le sens exact des mots et d’utiliser ceux-ci à ce que l’on croit être notre avantage ; en les déformant. Des journalistes avaient coutume de demander à leurs invités quel composant de la devise Liberté Égalité Fraternité ils préfèrent. C’est méconnaître que cette devise est un tout indivisible qui rappelle la formule attribuée à Aristote : «  Le total est supérieur à la somme des parties. » C’est oublier aussi que l’homme libre échappe à la solitude en décidant d’appartenir à un peuple. La liberté n’existe que par l’égalité et la fraternité.

N’imp

La liberté à tout-vat supprime les lois, le droit, la justice. Pourquoi s’embarrasser d’intermédiaires qui freinent l’initiative ? On envisage au printemps 2026 la tenue de Enhanced Games aux USA. Des « Jeux améliorés avec dopage autorisé. «  Il s’agirait de « redéfinir les limites de l’être humain. »

Liberté augmentée ?

En politique, on nous a toujours fait croire qu’il fallait « libérer les gisements de travail. » « Travailler plus pour gagner plus. » Le tout couronné par la théorie du ruissellement et celle des premiers de cordée découvrant le bleu étincelant du ciel immaculé au-dessus des nuages et des neiges éternelles.

N’oublions pas la réalité augmentée qui en augmentant la réalité accroît inévitablement notre liberté.

Concluons avec le Prix Nobel de la Paix. Pourquoi ne pas créer un comité Nobel parallèle composé de gens comme Donald Trump, Vladimir Poutine, Xi Jinping, Kim Jong-Un et quelques autres qui auraient ainsi toute liberté de se décerner à tour de rôle le Prix de la Paix ? Un prix chèrement payé.