Molécules d’Amour

Molécules d’Amour

7 décembre 2025 0 Par Paul Rassat

L’impression qui se dégage lorsque l’on découvre cette l’exposition  « Molécules d’Amour »? Les couleurs, le mouvement souvent proche de la danse la rendent très accueillante. La récupération et le bricolage voisinent avec une élévation hiératique. La matière est sensuelle ; les formes y contribuent.

Entretien avec Kymia

Oui, alors que je comptais au départ répartir mes œuvres exposées selon des thèmes, nous avons tout mélangé.. Les formes convexes traduisent l’allaitement, le spirituel. Les formes concaves rejoignent le travail des chefs : ils exécutent à la seconde, opèrent sur les 5 sens, la composition, le volume, l’alchimie des matières. Ces formes concaves m’ont permis d’apporter de la couleur qui manquait à mes travaux précédents.

Le jeu des titres

Je joue davantage maintenant avec la matière, la couleur et même avec les titres. «  Dans l’œil de Bacchus » peut évoquer Bocuse. Le visiteur peut relever au fil de l’exposition « La grande Vadrouille », « Marie au bain », baigneuse et bain-marie… » Je m’amuse aussi de la madeleine de Proust ; cette petite chose qui ressort du passé et se concrétise sous la forme d’une goutte. Le parfum et le gout ont cette capacité à nous ramener dans notre enfance, dans ce que nous avons vécu. Tout se mélange !

Clins d’œil

La notion de courant est très présente. J’ai même une pièce nommée « Contre – Courants ». En cuisine ou dans l’art il y a effectivement des courants. Je joue sur la notion de « palais ». Les titres ont leur importance. «  Festins liés » parce que les festins rapprochent et deviennent des destins. L’art et la nourriture relient les gens. Dans certaines cultures, partager un repas lie les gens au point qu’ils ne peuvent plus ensuite s’entretuer.  Une autre réalisation exposée ici est un clin d’œil à Daniel Spoerri.

Le titre peut venir à n’importe quel moment. Au départ de la réalisation, après. Actuellement je reste bloquée sur « Les pieds dans le plat ».