Zaporijia

Concentrons-nous

Hitler et ses potes nazillards n’y sont pas parvenus. Just do it ourselves. Faisons-le nous-mêmes. Certains croient encore que le père noël passe par la cheminée. Les autres savent que les cheminées ont servi à faire partir en fumée nombre de gens particulièrement concentrés pourtant. Concentrés sur leur vie, sur leur destin, sur leur noyau. Presque à croire que Dieu n’existerait pas ou qu’il était absent. C’est ce qu’évoque l’histoire qui suit. Deux Juifs parlent des camps de concentration. Dieu leur coupe la parole «  Je vais vous dire ce qui s’est passé. » Réponse des deux autres «  Tu peux pas savoir, tu n’y étais pas. » C’est peut-être ce qui va se passer à Zaporijia. [ Le dessin est de Franz Schimpl]

Du noyau aux pépins à Zaporijia ?

Puisque l’atome est le noyau ( nucleus), concentrons-nous afin de n’avaler ni le noyau, ni parfois les pépins qu’engendre une gestion belliqueuse des noyaux et des atomes. Il paraît qu’on n’arrête pas le progrès. La connerie non plus. «  Les cons, ça ose tout. C’est même à ça qu’on les reconnaît » disait Audiard. Le problème, avec la connerie nucléaire, c’est qu’il n’y aura peut-être plus personne un jour pour reconnaître à quel point c’était de la connerie. De cette connerie qui « éparpille façon puzzle. 

Désintégrer

L’Homme est un peu perdu. Hors sol, sans repères au milieu d’un monde qui évolue et d’un progrès qu’on reconnaît à ce que l’on ne peut pas l’arrêter. Et puis l’Homme s’emmerde. Trop de médias, trop de sollicitations, trop de problèmes, trop de conscience, trop de flux tendu, trop de tout et plus assez de soi. Le monde se désintègre progressivement, écologiquement, moralement, philosophiquement. Les ambianceurs du Titanic et les influenceurs version sirènes d’Ulysse ont beau faire diversion, le cœur n’y est plus. Muni de sa zapette à monde, l’Homme est tenté de casser définitivement les codes, de bouger les lignes et de rejoindre le paradigme perdu. N’étant plus intègre lui-même, il pourrait en arriver à désintégrer le monde. Bing. Bang !