Bûche de noël
13 décembre 2024La bûche de noël serait-elle un get-apens? Le mot vient du verbe enbuschier qui fricotte avec l’embuscade ! Il faut dire qu’il remonte à un nom qui voulait dire aussi bien bois de chauffage que bois au sens de bosquet autrefois propice à l’embuscade. La bûche de noël n’est plus cependant ce lest qui plombait davantage encore le repas. Elle s’est allégée, fruitée mais sait garder complexité et profondeur. C’est ce que confirmait très agréablement la Pause gourmande de noël organisée par Laurence Boris au Rivage Hôtel d’Annecy. Le territoire est riche en restaurants étoilés ; les cuisiniers y sont à l’honneur. Les pâtissiers ne sont pas en reste.
Laquelle choisir ?
La bûche épicée de Clément Sueur ( Rivage Hôtel) fleure bon le vin chaud, les épices, le tout culmine avec une note d’agrume. Un régal. Philippe Rigollot ? On connaît bien. La profondeur du chocolat associée à la framboise. Rassurant, réconfortant. La bûche Marie-Noëlle d’Olivier Pauriche est surprenante d’une légèreté qui laisse peu à peu place à une note d’amande. Un bonbon ! La bûche Alhambra de Théo Duret associe le praliné , le cacao, le chocolat , la crème au Gianduja, différentes textures dans une association harmonieuse où chaque ingrédient garde son identité. Une réussite. La bûche 3 Vallées de Mickael Ligey ? On retient entre autres composants le riz au lait vanille de Tahiti. On se surprend alors à se demander : « S’il fallait les classer, laquelle serait la meilleure ? Mais il reste encore la création de Vincent Gautier, chaleureuse, souriante comme Jenny et Vincent !
La tradition vivante de la bûche
La tradition est au sens propre ce qui se transmet dans l’instant. Ce qui est donc vivant. Au fil du temps le mot a pris un peu de poussière, s’est alourdi et la tradition renvoie au passé. Il est intéressant de voir que la tradition de la bûche de noël se rafraîchit agréablement pour nous rafraîchir en retour.