Djokovic Novak ou l’Open fermé

Djokovic Novak ou l’Open fermé

12 janvier 2022 Non Par Paul Rassat

L’escapade australienne de Novak Djokovic tournerait-elle à la farce ? Son père le compare au Christ : éternellement crucifié et cloué, jamais coulé ! Le père du roi de la balle manie l’hyperbole. Mais si le père compare son fils Novak au Christ, c’est qu’il est lui-même Dieu le Père ! Et le tennis serait le Saint Esprit, qui ne fit pas grossir le ventre de la Vierge Marie mais les revenus de Novak et de sa famille. ( Le dessin est de Franz Schimpl. Sans doute un paresseux crucifié sur l’autel de la rentabilité)

Solution hydroalcoolique

Certains experts préconiseraient une solution afin d’écarter tout risque de transmission lors des compétitions de tennis. Il suffirait de tremper les balles dans une solution hydroalcoolique après chaque échange. L’autre avantage de cette solution serait de jouer avec des balles plus lourdes parce mouillées, donc moins rapides et plus faciles à suivre à la télévision. Une autre solution envisagée serait de remplacer chaque balle après chaque échange. On objecte le coût de cette pratique qui grèverait le budget du tennis internationale et par voie de conséquence les primes des joueurs. Impensable !

Les tennismen sont des migrants comme les autres

Le sort de Novak en Australie aura eu le mérite d’attirer -un peu- l’attention sur le sort des migrants. Ceux-ci ont parfois le mauvais goût de venir mourir sur des plages destinées au bronzage des touristes au lieu de nourrir les poissons. Il leur arrive même de monopoliser quelques minutes d’espace télévisuel qui est pourtant, à l’origine, « du temps de cerveau libre pour Coca Cola. » Des athlètes envisageraient même de demander à être hébergés dans des centres d’accueil pour migrants au gré de leurs déplacements sur le circuit sportif international ! Les villages olympiques pourraient devenir des lieux d’accueil et inversement.

Circuit international des prisons

L’affaire Djokovic révèle un pan caché de nos justices. Elle a permis d’entrevoir le sort que l’Australie réserve aux migrants. L’affaire Strauss-Khan avait montré comment sont traités les accusés et les détenus aux USA. Carlos Ghosn nous avait permis de voir fonctionner la justice et la prison du Japon. La mode est aux documentaires animaliers qui nous procurent une forme de méditation facile. Pourquoi pas un grand reportage sur la justice et la prison à travers le monde ? Il fut, au cours de l’Histoire, d’autres solutions dont certaines se voulurent finales, mais nous ne sommes jamais au bout de nos surprises. À ce propos, Talpa devrait vous proposer prochainement un tour du monde des pratiques d’exécution de la peine de mort.