Migrants : il faut prendre enfin les vraies mesures !

Migrants : il faut prendre enfin les vraies mesures !

14 juillet 2021 Non Par Paul Rassat

Pourquoi prendre des mesures

La situation ne peut plus durer. Naufrage ici, invasion là, accueil bricolé, franchissement de frontières, ça ne peut plus durer. « Ils viennent mourir dans l’poste maintenant ! Nan ! Y’a des mecs qui meurent de la famine pendant qu’on est à table ! Arrêtez, là ! » dénonçait à juste titre Coluche. Ça ne peut plus durer. Il faut prendre des mesures avec les migrants.

Repérage, bagage du migrant

Les lieux de passage des migrants sont bien connus. Contrôlons-les et profitons-en pour enregistrer les migrants. Bagage, puçage, pose d’émetteurs électroniques permettront de les suivre tout le long de leur parcours. Les juvéniles seront pesés à leur arrivée. Contrôlés plus tard, ils auront à s’acquitter d’une taxe proportionnelle à leur prise de poids et de taille aux frais des pays d’accueil. Le suivi de tous les déplacements devrait aussi permettre de contrôler les rapprochements susceptibles d’aboutir à des naissances.

Optimisation

Ce contrôle quantitatif permettra de mettre en place un système qualitatif. Il sera ainsi possible de repérer les individus dotés de talents particuliers. On les enfermera dans des structures accueillant du public qu’ils pourront distraire grâce à des tours de jonglerie, d’acrobatie et autres Pourquoi ne pas étendre ce type d’activité aux EHPAD au sein desquels ils pourront donner leur pleine mesure ? Le migrant clown ira de succès en succès lors de la célébration d’anniversaires d’enfants. N’oublions pas le migrant de compagnie pour personnes âgées.

Plan, profil et distribution du navire La Marie Séraphique de Nantes, armé par Mr Gruel, pour Angole, sous le commandement de Gaugy, qui a traité à Loangue, dont la vue est cy-dessous la quantité de 307 captifs (…) Cartel : Une traversée à bord de la « Marie-Séraphique » Ce document est exceptionnel à plusieurs titres. Il représente l’arrivée des esclaves acquis par le capitaine Gaugy à bord de la « Marie-Séraphique », navire négrier nantais armé par Gruel. Au nombre de 307, ces hommes, femmes et enfants, traités à Loangue, sont amenés par les pirogues qui s’approchent du navire. Fait encore plus rare, les contenus détaillés de la cale, de l’entrepont et du pont, indiqués au-dessus de cette aquarelle, nous renseignent sur la manière dont s’organise la traversée. L’entassement des captifs, leur position notée avec minutie jusqu’à révéler la présence de plusieurs d’entre eux enveloppés de linge, car sans doute souffrants, au milieu de l’entrepont, sont autant de témoignages visuels qui confirment combien la traversée de l’Atlantique était une épreuve difficile. L’horreur de ce commerce peu représenté car jugé « comme un autre », apparaît ici clairement. Ce document a sans doute été réalisé à la demande de l’armateur. Le tableau général de la traite, commencée le 25 août et achevée le 16 décembre 1769, présenté dans la partie inférieure, est ainsi très précisément illustré.

Démarche vertueuse

La reconnaissance des migrants et les possibilités d’épanouissement qui leur seront offertes permettront en retour aux touristes de voyager dans les pays pourvoyeurs d’exilés en toute bonne conscience. Combien de touristes étaient choqués par la pauvreté jouxtant les hôtels et leurs piscines en pays désertique ! Savoir que ces écarts de richesse pouvaient provenir de la colonisation, de la délocalisation des conflits mondiaux sur les territoires défavorisés en perturbait plus d’un. Les migrants sans bagages désormais bagués et optimisés participeront à la bonne conscience des pays riches et à l’entente entre les peuples.

Dialogue de taupes

— Le festival est d’Avignon.

— Comme le champignon de Paris ou la saucisse de Strasbourg.

— Mais le champignon de Paris se cultive ailleurs aussi.

— Notre dialogue n’a rien à voir avec les migrants.

— Pas sûr. Pourquoi pas un festival d’Avignon à Annecy ? Il s’y tiendra les  9 et 10 septembre prochain un hommage au grand homme de théâtre que fut Gabriel Monnet. Et Michel Vinaver y sera présent. Il prendra même la parole.

— Un festival d’Avignon migrant ?

_ Tournant, en tout cas. Comme la Saint-Vincent tournante qui célèbre chaque année le vin de Bourgogne sur une commune différente. Irancy en 2016, Mercurey en 2017, Prissé en 2018, Vézelay en 19, Gevrey-Chambertin en 2020…

— Un grand cru du festival d’Avignon à Annecy. Fallait y penser !

C’était un Éditaupe migrant, donc non numéroté.