Omar Ba à la Galerie Templon

OMAR BA

DROIT DU SOL – DROIT DE RÊVER

NEW YORK I 293 TENTH AVENUE  15 SEPTEMBRE – 22 OCTOBRE, 2022 OUVERTURE VENDREDI 7 SEPTEMBRE, DE 18H À 20H

Un chant pour l’Afrique

Les œuvres d’Omar Ba forment une longue fresque, un chant de griot, un récit. Elles sont jeu de marionnettes et de masques de nous-mêmes. Entre-deux qui relie les forces brutes des masques sacrés aux masques de la dissimulation, de la manipulation, de l’être double. Étape à la Galerie Templon.

Entre le désir et l’épreuve

À la volonté, au désir de The man who wanted to leave, à la nécessité de repères To belive in something répond le danger de la duplicité, The false preacher. Confusion des genres avec Paradise of power. Interrogation d’Une longue épreuve. Éprouver ? Subir ? L’épreuve comme image, comme réalité ? Épreuve à prendre sur soi, à analyser pour la dépasser, en tirer leçon ? Peut-être que tout se rejoindrait (idéalement ?) dans Genèse. Celle-ci permettant d’échapper au déterminisme des rôles, aussi bien à celui de Superman aussi bien qu’à celui de jouet. Laissez-moi choisir ! Laissez-moi être vraiment et pas seulement une ombre portée.

Une œuvre foisonnante

Le travail d’Omar Ba est foisonnement, comme la brousse africaine qui mêle l’exubérance végétale et humaine. Il porte une énergie solaire qui confine à la force mythologique. Cette dynamique bouleverse les hiérarchies établies, se joue des échelles de représentation, confond l’animal et l’humain pour renouer avec les forces primaires. Omar Ba relance les dés de références et de valeurs au point qu’on y perçoit, égarée, la Statue de la Liberté.

Conscience et poésie

On passe du pareil au double. De l’identité à la prison. De l’entre-deux à l’inégalité. Le Plaidoyer d’une jeunesse montre celle-ci disloquée, comme auto portée à bout de piques, sacrifiée. Patrice Lumumba est squelette. La force de la couleur pénètre, façon rayons X, jusqu’aux entrailles de l’Afrique. La poésie n’est pas en reste. Deux poids, deux mesures rejoint l’écume des jours, des papillons aux fusils.

Omar Ba serait-il le médecin légiste chargé de réveiller nos consciences ? Il est capable de plonger un art presque naïf, évoquant parfois la peinture sur verre, jusque dans les profondeurs de l’Histoire, de la mémoire et dans la complexité d’approches qu’unit la même énergie.

« Droit du sol-Droit de rêver »

Rêver, les pieds bien ancrés dans le sol ?