Boustrophédon
3 juillet 2024Le boustrophédon est un « type d’écriture archaïque utilisé par les orientaux et les Grecs, imitant le mouvement des sillons tracés dans un champ, et dans lequel une ligne se lit de gauche à droite, la suivante de droite à gauche, et ainsi de suite alternativement. »
La culture et l’agriculture
La culture est un boustrophédon inspiré de l’agriculture. Celle-ci nécessite de connaître le sol, le climat, l’environnement et de travailler en harmonie avec ces éléments. La culture se doit d’être en relation avec l’environnement humain, social, politique. Il y faut l’obstination suffisante pour tracer un sillon fécond qui s’inspire de l’environnement et le nourrisse en retour. Le lien avec celui-ci y est permanent, renforcé de jour en jour. Cette culture / agriculture-ci est à l’opposé de l’éphémère poudre aux yeux. Elle permet à tous les participants, organisateurs, spectateurs de grandir ensemble. Il ne s’agit pas de l’affaire d’un jour, d’un festival, d’une saison mais d’une navigation au long cours.
Continuité constructive
Le boustrophédon correspond à cette pratique. Ne pas s’interrompre, ne pas perdre le fil. Être toujours en mouvement. Susciter le même mouvement chez l’autre. C’est ce qui a réuni Françoise Camusso, maire honoraire de Seynod et Joseph Paléni qui dirigea l’Auditorium Seynod pendant 25 années. La volonté, par-delà des sensibilités politiques différentes de construire une culture en harmonie avec la ville tandis que celle-ci se construisait.
Les deux faces de la médaille
Faire Officier des Arts et des Lettres Joseph Paléni fut un moment d’agréable partage. C’est aussi la reconnaissance de tout ce parcours partagé, laborieux et fertile. Un parcours qui permit d’offrir au public de Seynod des artistes qui devinrent ensuite des célébrités. Au travail de directeur, il faut alors ajouter la curiosité personnelle, l’ingéniosité qui permet de dépasser les contraintes et les obstacles pour permettre le boustrophédon.