Cosmos

Cosmos

25 janvier 2022 Non Par Paul Rassat

En 1981 paraissait en France le livre de Carl Sagan, Cosmos. En voici les dernières lignes. « Car nous sommes l’incarnation locale d’un Cosmos qui prend conscience de lui-même. Nous commençons à nous tourner vers notre origine. Poussière d’étoiles, nous méditons sur les étoiles. Systèmes organisés de milliards de milliards de milliards d’atomes, nous étudions l’évolution des atomes qui, chez nous du moins, ont fait surgir la conscience. Notre espèce et notre planète réclament notre loyalisme. C’est à nous qu’il revient de plaider pour la Terre. Notre obligation de survivre, nous la devons non seulement à nous-mêmes, mais aussi à ce vaste et ancien Cosmos dont nous sommes issus. »

La poésie cosmique

Voici quelques uns des titres de chapitres qui composent ce livre. « Les rivages de l’océan cosmique. » «  Une voix dans la fugue du Cosmos. » « L’échine de la nuit. » «  La persistance de la mémoire. » L’ouvrage mêle aux connaissances scientifiques les plus avancées de l’époque une vision poétique, philosophique, historique. Une profondeur qui dépasse de très loin l’ exploitation utilitariste de l’espace. Ce livre nous emporte loin des tours de manège spatiaux version Bezos avec récompense à celui qui décrochera le pompon.

Une vision relationnelle

Dans l’ouvrage collectif Relions-nous ! Marc Lachièze Rey écrit « Assimiler l’univers, l’espace-temps, à l’ensemble des relations entre événements…C’est une vision relationnelle… » Et c’est ainsi que l’Homme est pris dans un réseau de liens de causalité. Il en fait entièrement partie et ne peut le détourner à son seul profit.

Trouver notre véritable place par la pensée

Carl Sagan cite Pascal. « Ce n’est point de l’espace que je dois chercher ma dignité, mais c’est du règlement de ma pensée. Je n’aurai pas davantage en possédant des terres : par l’espace, l’Univers me comprend et m’engloutit comme un point ; par la pensée, je le comprends. » La polysémie du verbe comprendre prend ici toute sa valeur. L’univers me contient et je le comprends en retour. Je l’embrasse par la pensée. Je le contiens : littéralement, je le prends avec moi.