Droits de douane

Quoi de mieux qu’un graphique pour comprendre la politique des droits de douane pratiquée par Donald Trump ? Les choses apparaissent soudain claires et indiscutables.  On regarde enfin la réalité en face. Les deux lignes présentées sur le graphique montrent indiscutablement la constance de la politique menée par Donald Trump. Les données y sont longuement pesées, soupesées, estimées à l’aune des intérêts réciproques des pays. Tout ceci est scientifique.

Douane, divan et pouvoir

Talpa a déjà souligné la proximité étymologique des mots douane, divan et pouvoir. Trump la met en application et la donne à voir. La réception de Zelensky en avait été une scène. La pièce continuait avec une autre (mise en) scène : la réception du président d’Afrique du Sud par Donald Trump. Celui-ci d’accuser l’Afrique du Sud de génocide blanc alors que les chiffres le démentent . Mais au fond, qu’importent les chiffres ! On choisit ceux qu’on veut, on leur fait dire ce qu’on veut. On illustre le propos d’un tableau bidonné, de photos. Rapidement on passe, et le tour est joué. Le gogo n’y voit que du feu.

Assis ou sur la sellette ?

Mais il faut soigner la mise en scène. Donald Trump bien assis, sourire étudié, épaule en avant. Son interlocuteur, lui, sur la sellette. Quelques ministres ou conseillers ont l’autorisation de s’ asseoir. Les autres, debout, font nombre, ils constituent l’arène dans laquelle Donald terrasse le rétif, l’ennemi, l’étranger. Ils sont censés impressionner et mordre les mollets du récalcitrant. Pour le reste, souvent Donald varie. Gaza transformée en Riviera un jour est mouroir toujours . Vladimir ami un jour, récalcitrant en amour…La réalité résiste parfois aux chiffres : la guerre en Ukraine aurait dû se régler en 48 heures. La paix en Palestine aussi. Mais l’effet divan a ses limites. Pendant ce temps, la mise en scène continue et Donald défend ses intérêts personnels sans vergogne.

Fast politique

À la mise en scène ne manque que la dimension alimentaire. Le parrain reçoit habituellement ses affidés alors qu’il est à table et mange. C’est une métaphore de son pouvoir qui se permet de se nourrir des autres. Donald dévorant un hamburger n’aurait peut-être pas l’impact souhaité? Substituer le fast food et la fast politique à la nourriture traditionnelle, la politique emporte pièce à la politique posée, c’est pourtant bien ce que font les USA en ce moment.