Enfance(s)

Exposition photographique de Gilles Camillieri du 4 au 29 novembre 2024 à Bonlieu, Annecy ( 1^er étage).  Enfance(s) s’inscrit dans Le mois des solidarités.

Conversation avec Gilles Camillieri

J’ai découvert en cours de route que mon exposition se tiendrait pendant  Le mois des solidarités. Comme j’affectionne les portraits, des photos d’enfants m’ont semblé en accord avec le thème de ce mois.

Je fais de la photo depuis l’âge de dix ans parce que j’aime ça. Je me suis progressivement tourné vers la photographie humaniste : j’aime photographier les gens, hommes, femmes, enfants, partout où je vais.

J’ai eu une prédilection pour le Japon parce que les Japonais aiment eux aussi la photographie. Et puis ils sont tellement polis qu’ils ne manifestent pas leur éventuelle gêne à être pris en photo ! En réalité, chaque photo représente une rencontre, un contact humain. Si les personnes que je photographie posent, la qualité de la relation donne cependant quelque chose de spontané au résultat. Même au-delà des problèmes de langue, les gestes, le regard, une attitude installent une conversation. C’est fondamental.

Les enfants, eux, sont curieux, ils se prennent au jeu et c’est un moment ludique. Les photos de cette exposition les montrent le plus souvent rieurs, en train de jouer. Les jeunes filles voilées, comme en Turquie ou au Sénégal, posent avec le sourire.

C’est Le Mois des Solidarités. L’art et la photo sont une forme de solidarité.

Pendant ce mois, une journée est prévue pour les droits de l’enfant. Mes photos présentent cette particularité d’être positives. Je ne montre pas d’enfant maltraité, exploité. Les photojournalistes le font très bien. J’assume la subjectivité de ce choix pour l’exposition.

Effectivement, le mot solidarité peut se comprendre de bien des façons. Et pourquoi pas à travers la rencontre, le sourire partagé ?

C’est d’autant plus vrai avec les enfants parce qu’ils sont joueurs, ils participent pleinement à la rencontre.

Puisque de jeu il est question, amusez-vous lors de la visite de cette exposition, à comparer les jouets achetés dans le commerce, ceux qui ont été bricolés sur place, les jeux qui ne nécessitent pas d’objet. La vie serait donc un grand jeu ?