Fondamentaux, fondements

On apprend que Gal Elmaleh est chauffeur de stade à Marseille pour la venue du pape François. La religion se doit d’être joyeuse. Il paraît que le pape François «  en a marre de ces prêtres qui font la tronche et ne font pas envie ». Si les prêtres se mettent à faire envie, jusqu’où n’ira-t-on pas ? Mais s’ils font envie et sont à l’image de Dieu, c’est que Dieu fait envie. Ceci vaut bien quelques sacrifices  et offrandes, fondamentaux de toute religion. Or donc, Gad sera le boute-en-train du pape à Marseille. À propos de ce mot, voici ce qu’écrit le dictionnaire « Terme de haras. Mâle placé au voisinage des femelles à l’effet de les mettre en chaleur et de les disposer à l’accouplement. » Ou bien « Petit oiseau que l’on place avec d’autres pour les inciter, pour leur apprendre à chanter. »

( En photo, une mêlée de laines)

Faire son choix

Chacun choisira la définition qui lui convient le mieux, sachant que le boute-en-train est aussi une personne qui met de l’ambiance, un chauffeur d’église.

La messe du rugby

La grand messe du rugby français a connu une secousse d’importance. Antoine Dupont, d’un coup de boule, a été blessé à la mâchoire. Pourra-t-il tenir sa place lors des prochains matchs ? Rien de plus sûr. La France retient, à juste titre, son souffle. C’est ici que la linguistique reprend ses droits.  Dupont était indiscutable à son poste. Pas comme nos Dupont et Dupond interchangeables. Antoine Dupont est mondialement unique à son poste. Alors, qui pour remplacer un joueur irremplaçable ? Les lunettes de Galthié en frémissent. Le choix cornélien se porte sur Maxime Lucu ou Baptiste Couilloud. De quoi porter chance et montrer que l’équipe de France en a ! Gageons que Fabien fera le bon choix en associant la chance et la testostérone. Mais François eût été un excellent boute-en-train pour la Coupe du monde de rugby.

Tête (d’affiche)

On peut lire dans la presse internationale qu’avec la blessure à la tête d’Antoine Dupont, la Coupe du monde a perdu sa « tête d’affiche » et que la compétition est « dévastée ». Relativisons, le dictionnaire nous y aide, qui précise: Dévaster :  » Exercer sur quelque chose ou sur quelqu’un une action matérielle qui aboutit à une destruction complète, à un anéantissement. » Nous n’y sommes pas encore.

Notules

Il est à remarquer que les femmes auront joué au rugby avant de pouvoir devenir prêtres. Et espérons que Gad ne prendra pas une hostie en photo en y ajoutant ce commentaire  » Comme ça, tu vas voir qu’est-ce que tu vas manger. » On apprend en dernière minute que, sur une confusion linguistique, une partie de l’extrême droite française bouderait le rugby. L’expression « le monde de love Ali » crée des remous. À suivre.