Jean-Louis Étienne, explorateur autodidacte

Jean-Louis Étienne, explorateur autodidacte

25 octobre 2021 Non Par Paul Rassat

Quelques mots échangés avec Jean-Louis Étienne à la volée, entre une conférence et un autre engagement. Talpa reviendra sur cette conférence. Le plus remarquable est la simplicité de Jean-Louis Étienne. Modestie, sens de la relation humaine et aussi simplicité de l’expression. Les grands chefs ont coutume dire qu’il est très difficile, en cuisine, de faire simple. La cuisine de Jean-Louis Étienne est digeste, accessible à tous. La petite pointe d’accent y apporte une musicalité nature, à l’opposé du parisianisme ou bien du ton exagérément pédagogique des tutos ou des documentaires.

Avancer avec les antennes de la curiosité déployées

Jean-Louis Étienne, pendant la conférence que vous venez de tenir au Grand Bivouac d’Albertville, vous avez employé le mot autodidacte. Il est tout à fait possible de le mettre en relation avec l’explorateur que vous êtes.

Quand on est autodidacte, on est soi-même l’énergie pour aller chercher l’information en vue d’une solution. Sauf si quelqu’un vous en parle et arrive à vous captiver suffisamment pour vous permettre d’abandonner cette volonté de maîtrise. Je passe parfois beaucoup de temps pour trouver une solution plus rapide à découvrir si j’avais suivi un enseignement. Le sens du mot autodidacte est très large, en réalité. Ça signifie qu’on l’est dans plein de choses. J’avance avec les antennes dehors. Je capte des choses qui tout d’un coup répondent à des interrogations que j’avais dû avoir, que j’avais laissées de côté.

Le vrai sens avant tout

On l’a perçu dans votre conférence. On retrouve un fonctionnement en arborescence qui va de pair avec une curiosité naturelle.

Comme je l’ai dit tout à l’heure,  j’avais en français des notes très limites. Lorsque j’ai passé le bac, il comportait deux parties. Même si vous aviez de très bonnes notes dans les matières scientifiques, il fallait éviter la note éliminatoire en français. Le professeur nous disait « Évitez le commentaire composé. C’est casse-gueule. » J’ai pourtant choisi ce type d’épreuve sur un texte de Pagnol. J’adore la littérature de Pagnol. Elle est populaire, pleine de richesse. Pagnol a su trouver les mots pour décrire parfaitement la culture marseillaise et autre. J’ai eu 14 ! Merci Pagnol !