La signature de Donald
4 février 2025Il est conseillé d’utiliser une police fine si l’on souhaite faire des économies d’impression. Une étude réalisée en 2016/2017 par une équipe universitaire de Grenoble montre que le choix de la police d’écriture est à prendre en compte, mais aussi le niveau de noir sélectionné. Plus celui-ci est profond, plus il consomme d’encre. Tout ceci nous conduit à prendre en compte la signature de Donald Trump dont les dimensions défient le sens commun. Il faut dire que l’homme ne souhaite pas être un président « normal ».

L’encre
L’encre se compose d’eau, de pigments chimiques, d’un liant. Il faut de l’énergie pour mélanger le tout. Produit naturel, produits chimiques, énergie composent le cocktail nécessaire à la fabrication de l’encre. Ça consomme. Encre vient du bas latin encau(s)trum. C’était au départ l’encre pourpre réservée à l’empereur. La couleur rouge a longtemps été la marque du pouvoir. C’est pour cette raison qu’on disait, par exemple, » Marrakech la rouge » non pas en raison de la couleur de ses remparts mais parce qu’y résidait le pouvoir. L’encre se démocratisa, devint neutre. Au point de devenir sympathique avec Trump ?

Signer
Reste à analyser le verbe signer, qui signifiait au 13 ème siècle « faire signe de l’œil ». Puis marquer une pièce d’argenterie au poinçon, et enfin apposer sa signature, ce que fait si bien le président états-unien. Se signer , c’est faire le signe de croix, ce qui renvoie à Dieu, de qui Trump se croit l’élu depuis qu’il a (une partie de)l’ oreille.

Scripta manent…
Où tout ceci nous mène-t-il ? Au coût démesuré de la démesure trumpienne, ou trumpesque. En apposant à tour de bras et de stylo sa signature enflée d’ego, Trump grève le budget du pays qu’il prétend rendre « great again ». À-t-on pensé à calculer le coût de sa signature , de sa reproduction par photocopie à des milliers d’exemplaires ? Il faudrait y ajouter le coût des stylos. Verba volant scripta manent, oui, mais avec modération !