Le Reposoir, le carnaval et les poubelles

Le Reposoir, le carnaval et les poubelles

6 mars 2023 Non Par Paul Rassat

Le Reposoir, nous dit le dictionnaire, est un endroit où l’on se repose, où l’on peut faire halte. C’est aussi un petit édifice élevé autrefois sur les grandes routes pour servir d’abri aux voyageurs. Vous apprendrez facilement l’histoire de ce Reposoir via Internet. Le Reposoir est une commune de Haute-Savoie, entre 980 et 2752 mètres.

Un reposoir haut en couleur

À partir de 1752, le reposoir devient aussi la cuve dans laquelle repose l’indigo. La bagarre des couleurs entre le rouge et le bleu a ruiné des villes, en a enrichi d’autres. Dans son Petit livre des couleurs, Michel Pastoureau note « En 1850, un vêtement lui ( à la couleur bleue) donne encore un coup de pouce : c’est le jean, inventé à San Francisco par un tailleur juif, Lévi-Strauss, le pantalon idéal, avec sa grosse toile teinte à l’indigo, le premier bleu de travail.

Travail, repos, retraite

À l’origine, reposer signifie «  cesser de travailler pour faire disparaître la fatigue. Les débats sur la retraite, cessée dissiper la fatigue du travail, ne sont cependant pas de tout repos !

Le temps, l’essentiel, l’anecdote

Jérémy Liron bannit de ses toiles toute anecdote. Ses ciels bleus lavés par le mistral chantent une temporalité proche de l’éternel. C’est ce que l’on ressent profondément au Reposoir. Ciels et sons purs. Mémoire rassurante des montagnes et de la pierre sauvage ou bien architecturée. Élévation. Une sorte de tableau vivant, sans cadre, dont nous devenons un personnage au Reposoir. Louis et Nathan expliquent qu’ici les maisons ne sont séparées l’une de l’autre par aucune cloison, barrière. Liberté du regard, de l’esprit.

 Le carnaval vénitien

À Annecy sévit  ce wouikand le carnaval vénitien. Bel événement à ne pas confondre avec celui de Rio. Les lettres de noblesse ne sont pas les mêmes. La foule entoure les personnes costumées et contribue peut-être plus que celles-ci à l’effet carnaval. On se marche un peu sur les pieds. Mon dieu que la ville est belle côté scène, côté lac, côté montagnes. Il y a bien au milieu des arbres cet artefact d’Annecy Paysages qui introduit faussement la nature dans la nature comme le vers grignote le fruit qui l’habite.

En coulisses

Côté coulisses, le spectacle est moins clinquant. Depuis janvier les poubelles ne sont ramassées que tous les quinze jours. Les détritus s’amoncellent. «  Comment peut-on s’imaginer ? » chanterait Ferrat.