Art, écologie et culture

Art, écologie et culture

16 août 2022 Non Par Paul Rassat

Une fois de plus Annecy innove en matière d’art et de culture et y ajoute une dimension écologique. Annecy Paysages n’est pas que de la scénarisation événementielle. Annéciens et touristes peuvent, depuis quelques étés, admirer cette fleur qui s’épanouit sur l’esplanade de l’hôtel de ville. Une fleur vivace et pérenne puisqu’achetée définitivement à son créateur. Elle est devenue la Primavera de la Petite Venise savoyarde. Quelques mauvaises langues la surnomment la vulve. Afin de faire taire cette polémique, une idée a germé.

L’art anti-sécheresse

Lors d’un brain storming (Il n’en fallait pas moins) s’est imposé un nouveau concept. La réflexion portait sur ce thème cher à la ville : l’art doit-il être utile ? Thème qui parcourt d’ailleurs toute l’histoire de l’art. Certains, lors de cet échange, défendaient l’idée qu’Annecy est « un merveilleux terrain de jeu ». Donc inutile d’une certaine façon. Vive opposition des écologistes. Débat houleux jusqu’à ce miracle. Pourquoi ne pas utiliser la vulve ? Il suffit d’accélérer le mouvement des pétales et d’y ajouter un mouvement rotatif façon pâles de ventilateur. En amplifiant le processus, on obtient un ventilateur géant.

Humidifier la vulve

Proposition suivante. En pompant l’eau du bassin municipal sur lequel elle repose, il est possible d’humidifier la vulve. On obtient alors un merveilleux système de ventilation-brumisation. Dans la foulée, portés par un enthousiasme inhabituel lors d’une réunion municipale, certains ont proposé d’acheter la vulve. Avant de se rendre compte qu’on la possède déjà. À terme Annecy devrait commander soixante vulves géantes pour maintenir humidité et fraîcheur en ville.

La ville comme un jardin 

 Voici ce que Talpa écrivait précédemment « À l’occasion d’une visite au Clos des Sens, Talpa avait cité un court texte d’Emanuele  Coccia publié dans Relions-nous. « …la ville naît au moment où un groupe d’êtres humains se lie dans une relation de fidélité avec une série de plantes ; c’est avec le premier jardin et avec l’invention de l’agriculture que l’humanité abandonne la posture de chasseur-cueilleur et devient sédentaire…La ville est donc essentiellement un jardin… » Un jardin qu’il nous faut cultiver en respectant les éléments qui le composent. En y agrégeant de nouveaux éléments qui se marient avec les anciens. » Ajoutons que ce jardin ne doit pas être une vitrine éphémère.