Nicolas Rousseau, céramiste
12 juillet 2024Exposition Nicolas Rousseau à Cormatin ( 71) jusqu’au 21 juillet 2024. ( Les Communs. Le Bois Dernier). Impressions d’exposition.
Hybridation
On parle souvent d’hybridation. Avec Nicolas Rousseau nous sommes plongés dans un univers pluri, poly, mêlé, mélangé. On y entrevoit le monde des Simpson, des Minions croisé avec le monde de la mort au Mexique. La mythologie présente Charybde et Scylla, le tout se télescope dans des créations parlantes, profondes même lorsqu’elle relèvent du kitsch, débordantes de vitalité qui submerge la représentation de la mort. L’ensemble est agréablement irrévérencieux. La dimension décorative est présente, mais dépassée par la vie exubérante qui émane des œuvres. Celle-ci jaillit par toutes les pointes, les écailles des réalisations.
Correspondances
On pense au poème de Baudelaire Correspondances
La Nature est un temple où de vivants piliers
Laissent parfois sortir de confuses paroles ;
L’homme y passe à travers des forêts de symboles
Qui l’observent avec des regards familiers.
Le travail de Nicolas Rousseau surprend et nous semble familier tout à la fois. Il nous regarde. Fait de visages, de mort, d’enfant souriant ou provocateur. On y retrouve l’humain, l’animal, le végétal, le minéral, la vie, la mort en un maelstrom qui évoque aussi le monde sous-marin lorsque les pointes deviennent anémones. Alors que tout est figé, l’impression de mouvement émane en permanence du travail exposé.
