Poutine et son nerf coincé

Poutine et son nerf coincé

3 septembre 2022 Non Par Paul Rassat

—  Poutine s’est coincé un nerf.

— Il consulte un médecin ?

— Non, mais il devrait consulter l’ONU, d’autres pays, l’Europe… En réalité il s’est coincé le nerf de la guerre. Il reste bloqué sur sa position, un peu à la manière de quelqu’un qui souffre d’un lumbago. Coincé. Impossible de le faire bouger.

— Qu’est-ce que tu appelles le nerf de la guerre ?

—  Traditionnellement, c’est l’argent. Pour Poutine aussi, c’est l’argent, et pour tout le monde. La guerre entraîne de sérieuses pénuries, des problèmes d’approvisionnement. Les circuits commerciaux et de production sont perturbés.

— Poutine est donc pour l’écologie et la sobriété ?

Pas vraiment. Son nerf de la guerre à lui prend racine dans l’Union Soviétique et prend la forme d’une remontada.

— Il est supporter du Barça ?

— Non, il s’agit de rebâtir l’URSS.

— À quoi ça lui sert ?

— À maintenir des emplois. Il reconstitue en permanence une armée qui se défait sans parvenir à défaire l’ennemi. Ça fait aussi des emplois dans l’espionnage, la propagande, la désinformation, dans les prisons, dans les structures psychiatriques, dans l’industrie des armes.

— Poutine affirme lutter contre des nazis.

— Ouais, il est contre les DRH, les directions des ressources hitlériennes, à ce qu’il dit. Mais il semble être en réalité le seul DRH de toute la Russie.

— Son nerf coincé serait la cause de son air coincé et de son visage figé ?

— Paraît que le Botox y serait aussi pour quelque chose.

— Botox et infox, ça finit par cioncer.

— On pourrait lui envoyer un humoriste pour le dérider ?

— Non, avec le Botox, il n’a pas de rides.

— Il paraît pourtant que le rire est le propre de l’homme.

— Justement.