Psychose, tu causes…

Psychose, tu causes…

29 décembre 2022 Non Par Paul Rassat

Lorsque j’entends parler de psychose, je me sens tout chose

Encore quelques textes psy. Un clin d’œil à Antoine. — Je me sens parfois psy tout chose, comateux du bulbe, rabougri de la cervelle, acrobate de la pensée sonné et au tapis. Je vois alors la vie en chose et me perçois comme objet plus que comme sujet. C’est l’objet de certaines de mes séances chez mon psy. Je dis mon psy, mais c’est un possessif abusif. Mon psy ne m’appartient pas. Ni la psychose.

Psy et cuisine

Vous avez remarqué comme on abuse du possessif tout particulièrement en cuisine. Mes légumes, ma viande…Ma séance chez mon psy. Est-ce que je cuisine mon psy ? Est-ce que mon psy me cuisine ? Je n’en ai pas l’impression. Bon, il me fait revenir de séance en séance mais je reviens volontiers. Plus je suis connecté, plus je me sens psy chose. Ce devrait être l’inverse. Au lieu de m’ouvrir au monde, mes connexions me ficellent, m’entravent et m’embobinent.

Faire le plein de vide

Chez mon psy je fais le vide de choses superflues pour me reconnecter à mon moi. Quand je rétablis cette seule connexion, le flux est bien meilleur et ça fonctionne en circuit court : je suis à la fois fournisseur d’accès, client, maintenance. C’est très écolo. En résumé, mieux vaut être acteur psy que psy chose.

   Quand mon psy cause, ébauche de chanson

Quand mon psy cause

Mon stress se met sur pause

Quand mon psy cause

Je vois la vie en rose

Si vis pacem

Para noïa

L’envers, c’est les autres

 Lors d’une émission de télévision on demandait un soir (Ou était-ce une nuit ?) à Boris Cyrulnik, sommité de l’éthologie, de la psychiatrie et de la psychanalyse de définir la folie. Alors qu’on fume les sommités de certaines plantes, on a tendance à encenser les sommités humaines dont le parcours nous épate. Ainsi, il y a déjà pas mal d’années, Boris faisait de la publicité, il était « boulettologue chez Fido et a réussi à force de travail à devenir une sommité dans le monde des psys.

Qui est fou ?

Que croyez-vous que Boris répondit ? Que sur le plateau de télévision qui rassemblait quelques écrivains, un animateur à l’anima débordante et des techniciens, il était lui, Boris Cyrulnik, le seul sain d’esprit et que tous les autres étaient fous. Il paraît qu’Einstein se posait la question, qui était fou, lui ou les autres ? Qu’en penser ?

Quand je vais voir mon psy pour qu’il m’aide à me guérir de ma folie, je vais consulter un fou afin qu’il me guérisse alors que je suis sain d’esprit et que c’est donc moi qui le mène sur la voie de la guérison. C’est fou, non ? Mais à y réfléchir, heureusement qu’il y a les autres et qu’ils sont fous parce que, sinon, comment saurais-je que je suis normal ?