Rodéo

Les rodéos sont des rassemblements de bétail pour le marquage des bêtes. Le mot vient de l’espagnol rodeo, action de tourner autour, d’encercler. Le rodéo est aussi devenu un jeu u un exercice qui consiste à chevaucher à cru un cheval sauvage ou un taureau non domestiqué. Nous vivons tous un immense rodéo permanent puisque le marquage des bêtes donne the brand, la marque, que nous arborons tous fièrement sur nos vêtements, sur les objets qui nous consomment. Mais certains rodéos sont mieux vus que d’autres. [ Photo © Le Point]

Pas de quartier pour le rodéo urbain

Le ministre de l’Intérieur, Darmanin,  dénonce à juste titre les rodéos qui sévissent dans les banlieues et les quartiers. Ils sont dangereux, bruyants. Afin de contrer ces rodéos sauvages, il ordonne trois rodéos hebdomadaires des forces de police qui deviendraient ainsi les forces de l’ordre. Réaction primaire : faire respecter l’ordre par la contrainte et la punition.

Et puis…

Et puis une lumière semble avoir éclairé le ministère de l’intérieur. Après une réaction épidermique et le grattage réflexe de la démangeaison, quelques neurones se sont mis en action en un rodéo interne. Qu’en sortira-t-il ? Voici quelques pistes officieuses. On aurait envisagé d’améliorer les programmes de télévision. La suppression de la redevance ne semble pas aller dans ce sens. Lutter contre les rodéos et les marques par de la publicité pour d’autres marques ne devrait pas être efficace.

Ouvrir les quartiers

D’autres neurones sont entrés en action. Il aurait été envisagé de développer la culture et les loisirs dans les quartiers afin d’y dissiper l’ennui et de créer une dynamique positive. Quelques neurones plus hardis que les autres ont suggéré de résoudre le problème en dépassant la notion de quartiers. Pourquoi ne pas aider leurs habitants à aller voir ailleurs s’ils y sont ?  En vacances à la mer, à la montagne ?

Habitants des quartiers

Certains neurones incontrôlables seraient allés jusqu’à proposer de confier des voitures de collection à des jeunes de quartiers ainsi que le budget nécessaire à des rallyes, à des rassemblements à Chamonix, Megève, Deauville… La dernière mesure imaginée serait d’installer pendant ce temps des habitants de Chamonix, Megève ou Deauville dans les quartiers, en lieu et place des…C’est là que l’on s’est rendu compte qu’il n’existe pas de mot désignant les habitants des quartiers. Ces gens n’existent donc pas, sauf quand ils dérangent les autres.

Errare diabolicum est. Perseverare humanum…