Sauver la planète
20 août 2023L’arbre du paradis perdu n’était pas un pommier mais un marronnier qui vient régulièrement délester nos intestins du poids pesant de la récurrence avant de les en regarnir. Le Christ déjà avait tenté de sauver l’humanité avant Bruce Willis. Son père avait écrasé son esprit de révolte adolescente en le clouant sur la croix de l’Histoire après que le fils lui avait fait une cène. Aujourd’hui, c’est sauver la planète ou rien. Les enjeux intermédiaires, c’est de l’urine de félin domestique dressé à attraper les souris sans les manger. Just for fun.
L’écologie qui fait des bulles
Que peuvent faire les écolos verts en regard de ce défi planétaire à dimension intergalactique qui sature nos cerveaux laissés libres aux bulles du Coca Cola ?
La planète se meurt à petit feu qui devient de plus en plus vif ? On s’en fiche ! Son avenir se joue sur l’écran noir de nos nuits blanches ou l’inverse en 90 minutes au mieux, en 180 si le film choisit les méandres sirupeux de l’action hachée de grandes considérations philosophico humanistes à trois balles niveau douze ans d’âge mental pour que l’ « opus » soit compris de tous et fasse un max d’entrées, avec des dialogues basiques qui puissent toucher les publics de tous les pays à moindre frais.
Olé, ave et vice versa.
Se sauver de la planète
Sauver la planète devient se sauver de la planète. S’enfuir. « Conquérir » l’espace devient vital ! L’esprit de conquête et de colonisation semble attaché au fonctionnement de l’homme. Dans quelques milliers d’années, quand il aura bousillé une autre planète et que certaines mauvaises conscience dénonceront cette exploitation éhontée, les descendants d’Elon et des autres répondront : « Mais, on a créé des routes, des écoles… »
La crème, le beurre et le petit lait
On imagine volontiers les fusées première classe transportant la crème de l’humanité qui fait son beurre sur le reste. Ce reste entassé dans les fusées de classes inférieures, destiné à servir les « Sauveurs ». Pourquoi pas un Rice Roummez tentant d’intégrer en douce une fusée première classe. Surpris, notre homme argumenterait, évoquerait le grand remplacement, l’Histoire, son rôle dans celle-ci, avant de se faire pincer les doigts dans la porte de l’engin.