The Rebloch Connection cru 2025

The Rebloch Connection mijote toute l’année depuis quelques éditions déjà dans un récipient unique creusé au milieu des montagnes : le Grand-Bornand. Ce fait-tout naturel surplombe la cocotte-minute d’Annecy et de son lac dont les effluves ne parviennent pas à dénaturer les senteurs locales. Senteurs ou fumet, c’est selon.

Le principe de la Rebloch s’inspire de ces tonneaux que les vignerons remplissent chaque année avec la nouvelle vendange après avoir retiré une partie que l’on déguste en faisant la fête. D’une année sur l’autre tout se mêle, se mélange, les liquides n’en font qu’un.

La Rebloch garde son fond de sauce renouvelé en partie chaque année au fil de l’actualité. L’humour en est l’ingrédient principal. Normal dans un pays qui a vu passer tant de dahuts. Parsemez de quelques coups de brosse à égratigner : ça vous gratouille ou ça vous chatouille ? Un chouïa de fraternité ( pas trop, tout de même !). Mixez. Ajoutez quelques giclées de neige fondue issue des canons, des étapes de coupe du monde à ski, du Tour de France, faites descendre le tout avec Glisse en cœur. Quelques grosses louches de reblochon apporteront la consistance idéale. Touillez de nouveau. Servez chaud.

À partager en riant à gorge déployée, pincé, jaune, crispé, fraternellement. Si la Rebloch n’accroche pas le fond de la casserole, on s’y attache en revanche, on y revient. Elle est l’umami du Grand Bornand qui sait montrer qu’il n’a pas l’esprit borné

Une cuillerée pour la montagne, une cuillerée pour le village, une dernière pour les gens et la bonne humeur ainsi que pour faire plaisir à Thierry Guillemin, grand touilleur en titre.

Cette année 2025 The Rebloch Connection sera présentée en trois services, les 11-12 et 13 avril pour la modique somme de 20 euros.

Les restes seront gardés au chaud pour l’année prochaine. On y ajoutera la pâte et les croûtes des mois écoulés, et quelques tours de moulin à poivre ! Terminons par une proposition de portée nationale. La réforme des retraites est depuis fort longtemps un sujet épineux pour le pays. Pourquoi ne pas nommer un Bornandin à la tête d’une structure spécialement dédiée à cette réforme ? On est ici spécialistes de la traite et de la re-traite qui donne le si bon reblochon autour duquel se réconcilie tout le monde.