Video Daniel Sonzini

Video Daniel Sonzini

31 janvier 2024 Non Par Paul Rassat

Daniel Sonzini a été fait Citoyen d’Honneur de la Ville d’Annecy ce 20 janvier 2024. Il a été le premier directeur de Bonlieu Scène Nationale. Il a activement participé à l’aventure de la décentralisation qui a éclos dans la bonne ville d’Annecy avec Gabriel Monnet, Michel Vinaver et d’autres. L’équipe qui a œuvré afin que le mérite de Daniel Sonzini soit enfin reconnu a réalisé une video que vous pouvez consulter . Faites-la circuler, elle constitue un témoignage important d’une époque où la culture populaire n’était pas confondue avec l’événementiel rentable. Avec le CDN, avec Alain Françon et André Engel, Chambéry et Annecy furent des lieux de création atypiques et extraordinaires. Avant que ne passe le rouleau compresseur de la gestion qui nivelle.

La décentralisation, un réseau vivant

La décentralisation, née par la volonté de Malraux, s’inspirait de l’esprit des maquis et de la Résistance. Classes sociales, références politiques et culturelles se mêlaient pour donner le meilleur. Grâce à Peuple et Culture, cet esprit qui portait la culture populaire-la vraie-à son plus haut niveau, trouva un lit fécond dans la ville d’Annecy. Michel Vinaver en salua l’importance lors de son intervention de 2017 au château d’Annecy où Gabriel Monnet avait organisé les Nuits Théâtrales dans les années 50.

Le plan, plan plan…

Cet élan donna tout ce que nous connaissons aujourd’hui en matière de culture à Annecy. Bonlieu Scène Nationale l’a étouffé pendant 26 longues années. Peut-être allons-nous retrouver la véritable dimension de la culture populaire telle qu’on l’apprécie, par exemple, de l’autre côté de la frontière, au Théâtre de Carouge. De grands textes, intelligemment mis en scène et ainsi accessibles à tous. Lors de l’hommage qui lui a été rendu, Daniel Sonzini a marqué aussi son attachement au Festival du Cinéma Italien. Espérons que la ville parviendra à renouer avec sa culture, son Histoire pour créer un renouveau créatif qui échappe au surtourisme et à l’événementiel pris pour de la culture populaire par les zozos.