WAIT

Wait se dit « Attends » en français. À moins que ce ne soit Attends qui se dise Wait. Ce Wait est l’étendard d’un Xavier Chevalier qui piaffe d’impatience avant de lancer dans la course à l’art tous les chevaux qu’il a sous le capot.

L’attente

L’attente peut signifier bien des choses. Tout d’abord l’hésitation qui diffère, atermoie, remet. « Attends, tu vas voir ! » devient menace. L’érotisme vient lui aussi dire son mot, qui diffère pour mieux savourer.

L’espoir

L’attente est aussi espoir. Quand il n’y a plus rien à attendre, c’est que les pissenlits sont cuits et qu’on mange les carottes par la racine.

Waitisme ?

Le waitisme existe-t-il ? Comme l’attentisme ? La langue et l’esprit français ont ce penchant à tout transformer en –ismes. La politique avec le sarkosysme, le hollandisme, le macronisme. La philosophie avec l’existentialisme, le positivisme. L’art de l’impressionnisme au cubisme en passant par le pointillisme, le réalisme, le surréalisme. Tous les mouvements relèvent du –isme. Même l’immobilisme.

Wait and chips

La meilleure manière d’attendre  sans être passif est de découper le temps en tranches plus longues que larges, parallèlipédiques, que vous ferez dorer au bain de  l’imagination. N’hésitez pas à y camoufler quelques surprises, histoire de tromper l’attente et de la faire vivre plus intensément.

Et…

Et lorsque vous avez suffisamment attendu, démarrez ! Emmagasinez le temps que l’attente à libéré comme un ressort, mêlez-le au temps passé, aux souvenirs, à la mémoire et projetez-le vers l’avant sans trop savoir où vous allez. L’aventure est là. Elle vous attendait et prend plaisir à vous accueillir.