Jane Birkin

Éloge du fil et de la douceur

Jane Birkin s’est éteinte Elle était un fil, un filet. De voix, parfois vestimentaire, de poitrine aussi. De ce fil elle jouait. C’est ce qui faisait sa force. Filament lumineux, elle s’est éteinte mais demeure sa lumière.

Pourquoi lui rend-on hommage ? Pour toutes sortes de bonnes raisons. Mais surtout pour cette fragilité dansant comme la flamme d’un cierge plus forte que l’évidence.

La force de la douceur

 Anne Dufourmantelle écrit, dans Puissance de la douceur : «  La douceur est d’abord une intelligence, de celle qui porte la vie, de celle qui la sauve et l’accroît… Parce qu’elle fait preuve d’un rapport au monde qui sublime l’étonnement…Elle est une appréhension de la relation à l’autre dont la tendresse est quintessence… La douceur est parfois une décantation qui nécessite en son principe une énergie immense rassemblée, contenue et sublimée jusqu’à devenir immatérielle. En cela elle peut être une activation du sensible en intelligible. Sans elle, y aurait-il de passage possible entre ces ordres ? »