2025

2025

1 janvier 2025 0 Par Paul Rassat

Les vœux pour l’année 2025 nécessitent un rectificatif. Après vérification, il apparaît que Jésus serait né 5 ou 7 ans avant lui-même. Soyons généreux, comme le disent les cuisiniers contemporains, et accordons 7 ans de plus à la naissance du calendrier que nous utilisons.

2032

Au lieu d’être en 2025, nous vivons donc l’an 2032. Les Jeux Olympiques de 2030 en France ont eu lieu. Ils ont été un immense succès malgré le réchauffement climatique et le manque quasi-total de neige. Le recours à la neige artificiellement naturelle ou naturellement artificielle a sauvé la mise. Il n’a pas été nécessaire de purger la Seine des crocodiles politiques parisiens puisque les Jeux se sont déroulés dans les Alpes. Ou sur les Alpes. Comme il est question de neige artificielle, renvoyons à un article prémonitoire de Talpa Mag , qui traitait du sujet en 2024 déjà !*

Le temps cyclique

Avant de renvoyer à ce texte, Talpa vous souhaite de supporter légèrement le poids de la dette et présente ses vœux à l’ex président Macron qui, depuis la fin de son deuxième mandat, traverse obsessionnellement le même tronçon de rue en marmonnant : «  Je vais retrouver du travail, je vais retrouver du travail. » Comme ses gardes du corps bloquent la circulation, créant des embouteillages, il est prévu de fabriquer un décor spécialement consacré au président dans un studio de cinéma.

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Neige artificielle

Polémiques et débats reviennent chaque hiver : doit-on produire de la neige artificielle ? Cette question est d’autant plus prégnante à Annecy et dans cette partie des Alpes que se tiennent régulièrement des compétitions de haut niveau au Grand-Bornand, et que le recours à la neige artificielle est récurrent. La question de l’eau va se poser de plus en plus ; celle de la neige aussi.

Artifice = tromperie ?

Le champ sémantique du mot artifice va de l’ « art consommé, habileté dans l’exécution » à la tromperie, en passant par le projectile incendiaire ! De là à imaginer de la neige incendiaire…Peut-être en ce qu’elle mettrait le feu aux esprits des partisans et des opposants de cette matière. Et l’on peut se demander si la neige artificielle constitue une tromperie sur la marchandise.

Pourquoi ne pas envisager de fabriquer de la neige artificielle sans additifs, me direz-vous ? Ce serait alors de la neige naturelle, fabriquée à partir d’eau naturelle. Il faudrait cependant pour cela disposer de réserves d’eau naturelles. Les conflits autour des fameuses «  bassines », comme à La Clusaz, montrent que ce n’est pas gagné.

Retour à la source

Une solution pourrait convenir à tous les partis. Il s’agirait de puiser dans le lac d’Annecy l’eau nécessaire à la fabrication de la neige artificielle. Mais quid du transport, de l’empreinte carbone de l’eau servant à produire de la neige artificielle ? Les écologistes ruent dans les brancards de leurs vélos cargos. La solution à la solution pourrait être celle-ci : que chaque aspirant à la pratique du ski transporte dans son véhicule une quantité d’eau nécessaire à la création de sa propre neige artificielle. On étudie d’ailleurs en ce moment, à l’Université de Savoie, comment réduire en poudre l’eau nécessaire à cette pratique, et comment la transformer ensuite directement en neige artificielle sans repasser par l’état aqueux. Il paraît que les grands pâtissiers de la région contribuent à la recherche d’une solution à partir d’œufs battus en neige.

Solutions innovantes

Le résultat espéré permettrait de combiner le sport et la gastronomie dans un respect total de l’écologie. Reste à obtenir l’autorisation des poules pondeuses. Une autre solution consisterait à fabriquer des skis souples équipés de ventouses épousant au plus près le relief des pistes sur la neige fondue. La glisse serait moins performante, mais les accidents moins nombreux, le temps de descente plus long et, par conséquent, le nombre des remontées très limité, ce qui ferait du ski une activité écologique car moins gourmande en énergie.

Rien ne se perd, tout se transforme

La solution « ultime » est à l’essai. Sur de la neige artificielle reconstituée à partir de poudre, utiliser l’énergie développée par les skieurs à la descente afin de mouvoir les tire-fesses, remonte-pentes et autres cabines en un parfait carrousel vertueux. Rien ne se perd, tout se transforme et ainsi va le monde !