Revue de Presse. Macron, Napoléon, la dose et la jauge
9 mai 2021Macron et Napoléon
Emmanuel Macron a rendu hommage à Napoléon. Ça rime. Il paraît qu’il ne lui a pas rendu hommage, il aurait simplement commémoré le bicentenaire de la mort du grand homme petit par la taille. Certains y voient une façon de se projeter, de profiter de l’image de l’autre. Les spécialistes étudient les représentations de Napoléon pour savoir de quel côté il portait et en tirer des conclusions quant aux orientations politiques d’Emmanuel Macron. Les mauvaises langues disent que, pendant qu’Emmanuel commémorait Napoléon en lui rendant hommage, Brigitte, à la manière de Laetitia, la maman de l’autre, psalmodiait « Pourvu que ça dure, pourvu que ça dure… »
J’en ai ma dose
Si tout se passe bien et si le virus ne survit pas au vaccin, nous pourrions fêter noël prochain ainsi que Pâques. Les fabricants seraient en train de travailler à des guirlandes alternant doses de vaccin et seringues en chocolat. Pour Pâques, on prévoit de cacher des seringues dans les jardins. Ceci permettrait aux enfants de repérer les seringues comestibles et de délaisser les autres menant aux chemins de la drogue. La pédagogie par le jeu, rien de tel ! Joindre l’outil à l’agréable, aurait ajouté Jean Yanne.
ADN
« C’est mon ADN » entend-on proclamer ici ou là (surtout là puisque la taupe note ce besoin de plus en plus prononcé de s’ancrer dans un monde hors-sol qui fait dire « Ce sujet-là, ces gens-là, ce besoin-là…). C’est mon ADN. Ce raccourci de la pensée schématisée est doublé du recours de plus en plus fréquent aux acronymes auxquels les gens, par facilité, sont accros. C’est mon « Acide désoxyribonucléique » permettrait d’épargner ce recours à la facilité qui frise la bêtise. Déplié, notre ADN couvrirait environ 375 fois la distance Terre-Lune. Et quand le doigt montre la lune, l’imbécile regarde l’ADN, revenant à ce qui fait son identité.
La vie est mal faite
Ne sachant pas quoi faire des personnes âgées, on les parque en EHPAD. On accentue ainsi un retour naturel à une force d’enfance. Les épahdés se retrouvent déresponsabilisés, couchés tôt, coupés du « vrai » monde parce que regroupés. Ils auraient en réalité tout le temps de se consacrer à des études, de développer leur curiosité. Débarrassés d’hormones qui intensifient l’ego, le désir de puissance et de domination, ils seraient davantage tournés vers une communication véritable. Inversons le fonctionnement de nos sociétés. Pourquoi ne pas commencer la vie par une très longue période de retraite rémunérée grassement afin d’en profiter ? Les voyages formant la jeunesse, ils constitueraient un noyau pédagogique appréciable. L’âge mûr serait consacré au travail enrichi de toutes les connaissances apprises sur le terrain. Le 3° âge, tourné vers l’étude, conduirait à l’épanouissement personnel et social ainsi qu’à cette forme de sagesse nécessaire à la fin du chemin.
Jauge et cinéma
On annonce un véritable embouteillage pour la reprise des séances. Plus de quatre cents films piétinent impatiemment pour passer sur les écrans. Certains pensent donc imposer une jauge. On débat : une demi-jauge, un tiers ? Les films seraient réduits à 45 ou 30 minutes, avec deux ou trois films projetés par séance pour rattraper le retard et fluidifier la production.
Signalons le retour prévu de « Adieu les cons » d’Albert Dupontel. Ainsi, ce n’était pas un véritable adieu mais un simple « Au revoir ». Les cons seraient toujours là.