Thônes, Saison Culturelle riche et variée pour tous les goûts
2 septembre 2021Rencontre avec Gaëlle Tagliabue, chargée de communication à la mairie de Thônes. Lancement de la saison avec le Salon Gastronomique du 3 au 5 septembre et le concert « Les Yeux d’la tête » le 4
De la suite dans les idées
C’est la 4° édition de notre saison culturelle. Celle-ci fait suite à un festival qui s’appelait « Les vocales de Thônes » et à existé pendant une vingtaine d’années. Cet événement était organisé par le centre des pratiques musicales de Thônes. Il accueilli un certain nombre d’artistes, de têtes d’affiche, d’orchestres, le tout concentré sur une semaine, au mois de mai. Lorsque nous avons initié la saison culturelle, nous souhaitions rassembler les forces vives du centre des pratiques musicales qui comptait des professionnels mais aussi un certain nombre de bénévoles. Nous sommes donc partis de l’existant en lui donnant une temporalité plus large de septembre à juin. Ceci nous a permis d’ouvrir l’éventail des thématiques et des disciplines.
Tout est affaire d’équilbre
Spectacle, concert, théâtre, humour, expo, danse, cinéma sont au programme.
En élargissant le champ des disciplines nous avons ouvert celui du public. Nous avons capitalisé sur le public des Vocales. Il compte en majorité des locaux mais nous arrivons maintenant à drainer le bassin annécien, voire au-delà. Des gens viennent de la Vallée de l’Arve, de Chambéry, d’Albertville.
Vous proposez au fil de la saison des têtes d’affiche, des artistes émergents.
C’est notre parti pris. Nous recherchons cet équilibre parce que nous ne sommes pas identifiés comme un lieu culturel incontournable. De plus l’espace est polyvalent et accueille toutes sortes de manifestations. Nous avons besoin de faire parler de nous grâce aux têtes d’affiche et nous faisons un zoom sur des artistes émergents qui vont élargir les centres d’intérêt. Tout fonctionne au rythme d’un gros événement par mois avec des expositions, d’autres propositions qui s’intercalent.
Cœur des Vallées
D’où vient l’appellation « Cœur des Vallées » ?
Nous avons retravaillé le blason de la mairie de Thônes, qui était le blason historique rouge et or pour mieux faire ressortir ce qui nous représente. Nous avons gardé les couleurs historiques et « Cœur des Vallées » a été une évidence. Thônes se situe au croisement de trois vallées. Nous sommes le point d’ancrage pour rayonner vers Annecy, vers les Aravis, le Sulens.
Variété des genres artistiques, formes hybrides
On retrouve cette notion de polyvalence, cette pluridisciplinarité dans votre saison culturelle. Elle comporte aussi un salon gastronomique, un salon du livre.
Effectivement, on retrouve cette pluridisciplinarité dans les thèmes et dans les spectacles eux-mêmes. La compagnie Voltaik, par exemple, va mêler la danse contemporaine urbaine au chant kyrique. C’est un croisement de disciplines. Nous aurons un croisement entre littérature et musique avec un texte de Charlotte Pons et des compositions de Laura Cahen. Daniel Auteuil, lui, va mêler des textes de poètes et leur mise en musique.
Quand on entend « Cœur des Vallées » on pense reblochon, mais vous proposez tout un plateau de fromages. (rires)
De quoi picorer.
Les avantages d’une configuration à taille humaine
Les stars viennent facilement. Qu’est-ce qui les attire ?
Nous n’avons pas les atouts techniques d’une grande salle spécialisée. La jauge est modeste, un peu plus de cinq cents places. Ces limites sont en réalité des atouts qui créent un lien, une connivence entre le public et les artistes. Beaucoup d’entre eux viennent rencontrer les gens à la fin du spectacle. Cette proximité se ressent même lors des concerts ou des représentations. J’ai en souvenir le passage de Michel Jonasz il y a deux ans qui en a été une belle illustration. Les artistes nous confient qu’ils aiment faire ces petites salles. C’est important pour eux. En alternance avec des structures plus importantes, ils retrouvent une évidence, un naturel encore plus importants avec la situation actuelle.
Thônes tient aussi salon
Pour arriver à un tel résultat il faut travailler en harmonie.
C’est un travail en commun de A à Z entre la mairie et l’office de tourisme. Qu’il s’agisse de la programmation, de la communication, à tous les niveaux. Sans oublier une volonté politique, un engagement réel pour que la culture soit accessible à tous. En plus de notre programmation, il y a ce que nous appelons les événements partenaires. Ils existaient déjà et s’appuient sur des volontés, des histoires fortes. Nous les accompagnons parce qu’ils ont du sens, comme le Salon du Livre ou bien Les Rencontres du Film de Résistances. Sans oublier le Salon Gastronomique du 3 au 5 septembre.