Annecy, ville et enjeux

Annecy, ville et enjeux

10 avril 2022 Non Par Paul Rassat

En mars 2017 Jacques Lévy et Romain Lajarge communiquaient aux élus de la ville les résultats de leur étude sur les forces, les faiblesses, les enjeux d’Annecy. Vous pouvez consulter l’ensemble de leur travail à cette adresse https://www.grandannecy.fr/#gsc.tab=0&gsc.q=alteridentit%C3%A9&gsc.sort=

Il semble opportun à Talpa de rappeler certains enjeux locaux le jour des élections présidentielles. D’autant plus que ça tiraille fort entre élus autour du lac mais que leurs indemnités sont à la hausse. « Augmentat nec mergitur », proposition de devise pour la ville d’Annecy.

Un aperçu de ce travail

« Alteridentité » en est le titre, complété par « Comment Annecy veut, peut et doit changer pour être mieux elle-même ? » Annecy est un don du lac, un cadre de vie idyllique.

Les sujets qui divisent

Mouvements : mobilité, migrations de toutes sortes. Agriculture / urbanisation, vieillissement constant / image jeune, séparations spatiales riches / pauvres, coût du foncier.

Les enjeux

Le cadre de vie. Habiter comme en vacances. Richesse économique. Vivre heureux et un peu cachés.

Faiblesses

Vie (trop) chère. Sentiment d’inertie. Modèle urbain mal assumé. Faiblesse de la planification territoriale. Embouteillage. Pollution.

Menaces

Flux de frontaliers et fragilité de ce statut. Annecy banlieue de Genève ?

Suivent les tensions, opportunités et attentes. Le fait qu’un véritable « Nous » n’existe pas est pointé.

Conclusion

« Le Bassin annécien vit de productions utiles, en croissance, attirant assez loin en France et ailleurs et construit une société en déséquilibre dynamique et habitants ouverts au changement mais hésitants sur les réponses. Certains points appellent le changement : les phénomènes de rente (touristique ou genevoise) à maîtriser ; le choix d’une position stratégique pour Annecy en assumant la proximité de Genève et en désenclavant, dans les esprits, l’identité géographique d’Annecy, plus française, européenne et mondiale que seulement haut-savoyarde. En engageant un exercice de prospective ouvert à tous et ambitieux, en repensant un projet de développement propre à prévenir les risques d’épuisement du dispositif actuel, en ouvrant des pistes inédites, en comptant sur une scène publique active, il serait possible de conforter la diversité des activités, la qualité des modes d’habiter et de travailler qui est sans conteste une richesse d’Annecy. Aux citoyens de hiérarchiser dans ces ressources en fonction d’une stratégie, d’un objectif, d’une vision ou, au moins, d’un horizon. »

Commentaire de Talpa

Lors de la restitution de cette étude, des échanges eurent lieu avec les élus rassemblés. L’un d’eux objecta que les citoyens consultés pour ce travail ne connaissent pas les véritables enjeux. Un autre, alors maire d’une commune mitoyenne d’Annecy, fit peser tous les problèmes sur les étrangers. Lévy et Lajarge mettent en garde contre le « toujours plus du même » (que l’on retrouve à tous les échelons de la politique). Leur conclusion évoque la nécessité d’ « une vision ou, au moins, d’un horizon. » Talpa a toutefois l’impression que les questions, comme celle de la mobilité, sont parfois prises à l’envers. On contraint avant d’apporter de vraies solutions. Dans la culture, l’impression (trompeuse ?) est que l’on centralise et hiérarchise au lieu d’ouvrir véritablement. D’où l’effet pétaudière.