DDDT Débat d’entre deux tours

Débat d’entre deux tours et cuisine politique

Mercredi 20 avril avait lieu de débat entre Marine et Emmanuel. Pour l’occasion, M6 avait déprogrammé TOP Chef, remplacé par Cauchemar en cuisine. Message subliminal ? J’ai eu l’occasion de dire à l’un de mes interlocuteurs qui en resta interloqué « Je ne suis pas Président de la République parce que je ne supporte pas les réunions. » Les débats non plus. Mais je me suis forcé. Une cuillerée pour la démocratie. Une cuillerée pour l’économie… (Photo montage France Inter)

C’était pas drôle

Nous avons eu droit, normal, à la salade russe. Marine a eu un air un peu emprunté à cette occasion. Beaucoup de commentateurs, en revanche, lui ont trouvé un air posé. Normal, elle était assise, mieux que la fois précédente. Un chouïa répétitive. Hormis le côté plus centrée dans son assiette, rien d’enthousiasmant. Revisite un peu laborieuse du plat servi il y a cinq ans. Marine avait travaillé, ça s’est senti. Est-ce suffisant pour faire saliver la France ? Emmanuel a joué à l’examinateur impatient. Penché vers l’avant, énergique, à l’affût alors que, de profil, Marine semble droitement voûtée. Avec Manu, pas le temps de goûter vraiment aux plats, un vrai tourbillon. Du style « J’ai pas que ça à faire. Une guerre m’attend. Des décisions à prendre. »

Le langage dans le langage du débat

Côté Marine, nous avons eu droit à l’habituel « Excusez-moi, pardon. » Une forme de diéselitude récurrente. Manu se tenait la joue d’une main ennuyée. Effort apparent pour se mettre au niveau de sa rivale. Nous vîmes aussi ce fabuleux doigt soulignant horizontalement le nez. Geste étudié ? Inconscient ? Manière d’évoquer subliminalement la moustache d’Hitler en miroir de Marine? Ce « petit-plus-de-jouir » dont parle Lacan ?  Allez savoir ce qui, chez ces gens-là, est calculé et ne l’est pas.

Cuisiner des goélands ?

Si Marine arrivait à bon port, nombre de matelots chercheraient à s’embarquer avec elle. Le Canard parle même de Nadine Morano. La dame qui ne pouvait pas s’empêcher de manger ostensiblement alors qu’on la filmait au côté de son ministre Xavier Bertrand lors d’un petit déjeuner de travail. Celle qui a une amie noire. Et puis celles et ceux qui avaient quitté le navire amiral du Rassemblement réappellent à l’union des droites. Y’aura bien quelques miettes pour eux ! Relire Jonathan Livingston le goéland de Richard Bach. L’histoire d’un goéland qui en a assez de suivre les bateaux avec ses congénères pour se nourrir des restes. De voler en escadrilles uniformes ( voir Audiard). Jonathan s’émancipe. Tente de voler autrement. Il se casse la figure, on se moque de lui, mais il finit par découvrir un autre univers…qu’il possédait en lui.

Pendant ce temps…

Après avoir clamé « La République, c’est moi! », Jean-Luc proclame « Le prochain premier ministre, ce sera moi! » Et pendant ce temps certains pensent sérieusement à Philippe Étchebest. Il pourrait revisiter la politique française. Nous passerions de Cauchemar en politique à Top Élysée. Marine travaillerait les bouchées à la reine et les petits fours. Manu bosserait les financiers.