Jean-Luc Godard s’est quitté
17 septembre 2022En se quittant, Jean-Luc Godard nous a quittés. Certains se sont quittés depuis longtemps mais ne le savent pas et nous envahissent. Politiquement, médiatiquement. Mais J-L G a trouvé le moyen intelligent de partir en alimentant la discussion sur l’euthanasie. Il demeure un personnage atypique. Souvenir de Deux ou trois choses que je sais d’elle vu dans les années 70. Le film était projeté dans une salle d’art et d’essai d’Aix-en-Provence. Public d’étudiants qui scande assez rapidement « Le son ! Le son ! » Le film commence par quelques minutes de silence !
L’humour suisse de Jean-Luc Godard
« Quand on soulève les jupes de la ville, on en voit le sexe. » écrit Godard. Bien vu pour un homme dont le patronyme évoque doublement le sexe. Quant à son prénom, il se prête merveilleusement à la contrepèterie. Un autre Jean-Luc tente de contrepéter le pouvoir français depuis longtemps. Il semble qu’il n’ait pas la bobine de l’emploi. L’humour suisse ne fonctionnerait-il qu’en Suisse ? Malgré ce fameux humour, il semble que Godard n’ait pas prévu de tournée version Elizabeth II.
Réaction
En apprenant que J-L G a eu recours au « suicide assisté », la droite aurait dénoncé une fois de plus l’assistanat. Ces quelques lignes, pour terminer, de la main de Jean-Louis Hourdin, extraites d’un long poème.
« Je vois se plier votre épaule À votre front je vois le repli des habitudes
Bien sûr, bien sûr vous me direz que c’est toujours comme cela mais
Justement. Songez à tous ceux qui mirent leurs doigts vivants leurs mains de
Chair dans l’engrenage Pour que cela change et songez à ceux qui ne discutaient
Même pas leur cage… »