Alexeï Navalny, Poutine et le harcèlement

Alexeï Navalny, Poutine et le harcèlement

20 avril 2021 Non Par Paul Rassat

Harcèlement

On apprend que le monde entier se mobilise pour soutenir Vladimir Poutine harcelé par Alexeï Navalny. Celui-ci a eu le front de résister à un empoisonnement. Remis sur pied, il a osé regagner la Russie, son pays. Il y a presque aussitôt été emprisonné. M. Navalny va jusqu’à suivre une grève de la faim alors que nombre de ses compatriotes ne mangeraient pas à la leur.

Trop c’est trop

Pensons à M. Vladimir Poutine. Il se dévoue depuis si longtemps pour son pays, comme  tous les dirigeants de la planète, d’ailleurs. Il aura 84 ans en 2036, date à laquelle il peut encore exercer le pouvoir après avoir fait adapter la constitution de Russie. Comment un homme, même ceinture noire de judo, endurant, formé par les services secrets de son pays, pourrait-il continuer de protéger la Russie si des importuns comme Alexeï Navalny ne cessent de demeurer en vie pour lui mettre des bâtons dans les roues ?

L’inutile transparence

Un article du journal Le Monde, une rubrique de Wikipédia rappellent les assassinats de journalistes  depuis que Vladimir Poutine est plus ou moins directement au pouvoir. Il est vrai que certains ne se gênent pas pour remettre en question ici ou là les versions officielles des faits dont la présentation offre à la population sécurité et stabilité. Où irions-nous si chaque décision, chaque action d’un gouvernement devait être justifiée et prise en toute transparence ?

Primauté de l’ordre

Talpa a déjà souligné que, en France, les gardiens de la paix sont devenus les forces de l’ordre et que ces mêmes forces étant du côté de l’ordre ne peuvent commettre ni violences, ni bavures. Elles n’ont d’ailleurs rien à (étouffer) dissimuler. Tout comme la Russie n’a pas à rougir des disparitions violentes de journalistes depuis l’année 2000. Plus de 90 répertoriées entre 2000 et 2018 par Wikipédia, avec des hauts et des bas. Jusqu’à 19 ou 23 les bonnes années avec des étiages à 1 ou 2. Sans compter la Tchétchénie, bien sûr.

Trop de transparence tue la transparence

Certains se souviennent de Bernard Debré et Julien Dray, pourtant de bords politiques opposés. Sur le même plateau TV, ils soutenaient que la transparence totale relèverait du régime soviétique. Qu’elle porterait atteinte à la liberté des élus.

Organigramme de l’Observatoire pour la tranparence de la Vie Publique

Que disait Churchill de la démocratie ?