Anima.  Quand le dessin s’anime

Anima.  Quand le dessin s’anime

17 avril 2024 0 Par Paul Rassat

Anima  Quand le dessin s’anime est la prochaine exposition proposée par la Fondation Salomon à La Fabric.

«  Dessiner, est-ce imaginer ? Voulons-nous exprimer le monde tel que nous le voyons ou créons-nous celui que nous souhaitons voir ? » Telle est la première phrase du texte qui présente cette exposition. Peut-être faudrait-il ici se comporter à la manière d’Alexandre et trancher tout net le nœud gordien de la dialectique. Il n’y a pas de ou. Le poète Michael Edwards lui aussi tranche tout en dépassant. Il vit l’oxymore existentiel. Ce spécialiste, entre autres, de Shakespeare soutient que la véritable question n’est pas « Être ou ne pas être » mais « Être et ne pas être ». Il est fondamental, vital, poétique de dépasser les oppositions, de s’élever grâce à elles pour créer.

Anima

Anima : « souffle, air, l’air que la respiration amène dans les poumons, âme. » nous rappelle le Gaffiot.

Animation : « emprunté au latin animatio, de anima, souffle vital âme » nous dit le TLFi…caractère de ce qui est animé, possède de la vivacité. »

Le  dessin est un dessein. Notre époque nous bassine d’uchronies, de dystopies et autres fantaisies tout en s’accrochant à des repères spaciaux et temporels qui lui permettent de croire qu’elle est ancrée : le GPS, les expressions comme «  derrière, partant de là, à la base, il faut regarder la réalité en face… » ouvrent en réalité notre besoin d’imaginaire. Celui-ci est aussi présent que notre feuille d’impôts.

L’exposition

« Contes et légendes, mythes et épopées sont une source d’inspiration pour les peintres, dessinateurs, cinéastes, musiciens et s’imposent de nos jours sur les écrans, dans les bandes dessinées, les jeux-vidéos, bien au-delà de la seule feuille de papier. Ici, c’est une véritable poétique qui se met à l’œuvre en abolissant les frontières de temps, de styles, de médiums et de hiérarchies…L’exposition réunit des œuvres de la collection du FRAC Picardie et de la collection de Claudine et Jean-Marc Salomon, illustrant la diversité et la richesse de la grande aventure qu’est celle du dessin. Elle présente également pour la première fois plusieurs œuvres d’artistes de l’animation indépendante, en collaboration avec la Galerie MIYU. »