Animal, bête, monstre, homme, violence

Animal, bête, monstre, homme, violence

17 octobre 2023 Non Par Paul Rassat

Animal : l’étymologie de ce mot renvoie au latin anima, le « souffle vital », rappelle Andrea Marcolongo. Le souffle, la respiration distinguent l’animé de l’inanimé.

Bête : être appartenant au règne animal autre que l’homme.

Monstre : personne qui provoque la répulsion par sa laideur, sa difformité. Mais le mot peut prendre la signification inverse et désigner quelqu’un d’exceptionnel, un monstre dans son domaine. Le monstre est aussi une créature légendaire dont le corps est composé d’éléments disparates.

Homme : l’homme a la même origine étymologique que l’humus, la terre. Odon Vallet remarque que le mot humain ne dérive pas directement de « homme ». L’humanus latin désignait l’homme « policé, civilisé, bienveillant. »

Homme et violence ?

Qu’en conclure ? Que l’homme n’est pas toujours humain. Les guerres, ce qui se passe au Proche Orient, notre Histoire en sont les témoignages. On accuse l’Homme de bestialité, de monstruosité. Pourquoi ne pas tout simplement l’accuser d’être Homme ? Ceci suffirait à expliquer ses actes les plus vils.

Question de densité

Une réflexion encore. La concentration, l’explosion de la violence rendent –elles celle-ci plus condamnable qu’une violence exercée méthodiquement au fil des années, des décennies ?  Difficile de décider. Évitons ici l’emploi du mot « trancher »